2008-10-31T08:30:00+01:00
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2008-10-30T08:36:00+01:00
Enlèvement de l'église
précise que, lors du retour de Christ,
les anges rassembleront les élus du monde entier.
Un tri sera fait entre les personnes,
et beaucoup seront laissées
Alors, de deux hommes qui seront dans un champ,
l'un sera pris et l'autre laissé;
de deux femmes qui moudront à la meule,
l'une sera prise et l'autre laissée.
montre que la descente du ciel du Seigneur
a pour premier effet
la résurrection de tous ceux qui seront morts en Christ.
Ensuite
(peut-être seulement une fraction de seconde plus tard !),
les croyants qui seront encore vivants à ce moment
(la dernière génération chrétienne)
seront enlevés, à la rencontre
du Seigneur.
« A la rencontre de »,
en grec, rappelle une coutume antique :
quand un roi visitait une ville,
une délégation de notables quittait la ville pour aller
à sa rencontre,
puis revenait en escortant l'auguste visiteur.
Mt 25, 6 utilise la même image.
En Ac 28, 6,
des Chrétiens de Rome viennent
«à la rencontre» de Paul jusqu'au Forum d’Appius,
d'où ils repartent avec Paul vers Rome.
Cette expression suggère donc que les croyants enlevés
reviendront avec Christ sur la terre,
pour régner avec Lui pendant 10000 ans
Ceci explique pourquoi
parle du retour du Seigneur «avec» les siens
Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez
aussi avec lui dans la gloire.
Ceux qui seront enlevés vivants
subiront un brusque changement :
leur corps de chair, mortel et corruptible,
sera changé en corps incorruptible et immortel ;
le même corps spirituel, de même nature
que le corps du Christ ressuscité,
sera donné à ceux qui, étant déjà morts,
passeront par la résurrection
2008-10-29T08:11:00+01:00
Plainte (2 )
Dans le Nouveau Testament,
on appelle pratiquants ceux ou celles qui «confessent le Nom»,
se rassemblant au nom du Christ pour goûter ensemble
à une vie relationnelle
« la plus grande »
possible avec Dieu, avec les autres, avec soi-même
- vie quasiment céleste,
«royaume des cieux » sur la terre,
qui pour le Christ se tenait à portée
de quiconque voulait bien se mettre en marche
vers le Père
Aujourd’hui, pour quoi aller au culte sinon pour accéder à une telle
qualité de vie ou pour la retrouver ?
Et pour quoi animer des célébrations sinon pour ouvrir un espace
et un temps favorables à une
telle qualité de vie ?
Selon les évangiles,
la mission de Jésus lui-même
impliquait une mise en marche personnelle:
«II parcourait toutes les villes et les villages»
toujours en mouvement vers ces autres dont il percevait la douleur cachée.
C’est lui qui se déplaçait, enseignant
«dans leurs synagogues »,
dans le cadre institutionnel de sa religion,
attentif seulement à leur soif de vie authentique
«proclamant la bonne nouvelle» d’une telle vie et «guérissant»
tout ce qu’il y avait à guérir
Cette juste distance avec les êtres lui permettait
de se laisser atteindre jusque dans ses «entrailles» profondes
parce que, précise Matthieu seul,
ces foules étaient, littéralement,
«tourmentées et écorchées comme des brebis
qui n’ont pas de berger».
Est-ce un hasard si, un peu plus loin,
Matthieu est le seul à mettre sur les lèvres de Jésus
une invitation qui s’adresse à tous,
en écho à un ministère de guérison de toute maladie
et de toute infirmité (9:35) :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et moi
je vous donnerai le repos»11:28
La compassion a décuplé en Jésus la perception de la douleur
de tout être humain, et l’injonction qui suit va dans le même sens :
« Mettez-vous à mon école ! »,
vous tous qui êtes fatigués et chargés,
et non seulement quelques personnes mal en point!
L’Église primitive a très bien entendu l’invitation et la promesse :
« et vous trouverez le repos de vos êtres » (v. 29)
En appelant le Christ «mon repos», les premiers chrétiens évoquaient
leur expérience de résolution
de la plainte dans la personne compatissante
de leur Seigneur
Avant même que la plainte
parvienne aux lèvres des personnes souffrantes,
Jésus les invite à venir déposer
ce qui leur pèse
en s’avouant de ce fait «fatiguées et chargées».
Sont accueillis ceux et celles qui, renonçant aux injonctions du type
« il y en a de plus malheureux que moi »
ou «je n’ai pas le droit de me plaindre»
se reconnaissent incapables
de trouver une issue.
La parole du Christ indique sans doute,
indirectement, que nous avons besoin d’une permission divine
pour oser déposer ce qui est trop lourd.
Quand nous nous assemblons au nom du Christ
pour célébrer,
nous reconnaissons notre droit
d’être nous-mêmes devant Dieu tels que nous sommes
droit donné par Jésus lui-même
de nous tenir en présence de Dieu en son nom
Cela implique le droit de nous plaindre
de notre vie personnelle, des coups durs, des injustices et des trahisons ;
le droit de nous plaindre de la vie,
des autres,
de leur hostilité, de leur indifférence, de leur malveillance ;
le droit de nous plaindre de nos propres manques d’amour,
de notre absence de discernement, de notre propension au jugement,
des blessures imposées à autrui et à nous-mêmes,
ou de l’ignorance du mal que nous commettons dans la mesure
où notre volonté n’a aucune prise
sur tous ces fardeaux.
Confession bien trop personnelle,
objectera-t-on ! En quoi la communauté ecclésiale
est-elle concernée ?
Paroles et gestes liturgiques thérapeutiques
Quelle confession exprimera-t-elle que l’assemblée entière
est «fatiguée et chargée » ?
Une confession qui prend en compte une plainte individuelle
inextricablement liée à la plainte de notre société occidentale.
Nous confessons être «fatigués et chargés»
Notre génération se reconnaîtra «fatiguée et chargée»
de sa «pédagogie noire», en particulier des séquelles
d’une éducation religieuse mortifère.
Notre Occident s’avouera «fatigué et chargé»
de sa consommation sans limite de biens
(de dépenser pour ne rien posséder)
et de mots
(de parler pour ne rien dire).
Nous confesserons avec notre Église être
«fatigués et chargés»
d’un passé de violence et de compromission,
mais aussi du souvenir de tous ceux et celles qui l’ont quittée,
ne trouvant plus où étancher
leur soif.
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2008-10-28T07:36:00+01:00
plainte
« II y a
une seule chose
que Dieu lui-même ne sait pas faire [...]:
faire que les choses faites n’aient jamais été faites»
Dès lors, comment la foi chrétienne posera-t-elle
la question de la mé-moire blessée?
Il est clair qu’avoir souffert ne passe jamais,
car oublier son histoire reviendrait à perdre son identité -
et il avait peut-être fallu beaucoup de temps
pour retrouver les traces
de cette histoire de souffrance.
Mais est-ce là une calamité ?
Ne peut-on pas dire la même phrase sur un autre ton ?
Souffrir passe, la paix vient ou revient,
et elle transfigure à jamais la mémoire blessée.
Certes, « avoir souffert » demeure
mais c’est comme le souvenir de ce précieux Vendredi saint
sans lequel on n’aurait jamais consenti à sauter dans le vide
et connu les bras du Père...
Il y aurait lieu de se réjouir de ce que « avoir souffert» ne passe jamais !
Une fois la guérison survenue,
non seulement le souvenir de la maladie ne serait pas effacé,
mais il deviendrait, paradoxalement,
la part vive de la guérison !
Cependant, une telle expérience
suppose que « souffrir» ait réellement «passé».
Or, les assemblées chrétiennes
ne sont-elles pas largement constituées de personnes
dont la souffrance n’a pas passé,
dans les deux sens du terme :
à la fois elle est interminable et elle n’est pas accueillie favorablement,
ni par l’entourage ni par la communauté ecclésiale
elle ne « passe » pas, comme on le dit de certaines paroles
ou de certains comportements.
On peut même se demander si leur souffrance
n’est pas interminable
parce qu’elle n’est jamais accueillie favorablement,
dans les termes précis où elle
désirerait s’exprimer.
Si souffrir passe
dans l’exacte mesure où la plainte est entendue,
ne faut-il pas constater aujourd’hui la rareté des lieux
où elle peut se dire?
Peu de ministres offrent un accompagnement pastoral de ce type,
en dehors des hôpitaux, prisons, etc.;
l’entourage et la société continuent à valoriser
celui ou celle qui «ne se plaint jamais»;
l’assemblé cultuelle suit encore largement le schéma réformé
repentance-pardon sans donner d’attention à la mémoire blessée.
En outre, on peut parler d’une véritable dé-mission de l’Église,
ces dernières décennies,
quant à l’accueil pastoral et communautaire de la plainte :
ju-gée anormale, l’expression de la plainte provoque rapidement
le renvoi chez le «psy», et la liturgie dominicale
tend à rassembler exclusivement des personnes qui imposent silence
à leur mémoire blessée.
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2008-10-27T08:42:00+01:00
responsable ?
Dieu demande à Caïn :
"Où est ton frère ?"
La réponse est agressive ; la colère semble encore bouillonner.
Caïn tente alors de se dégager de toute responsabilité à l’égard de son frère :
"Je ne sais, répondit-il, suis-je le gardien de mon frère?"
A vrai dire, il ne manifeste aucun regret sincère.
Il ne veut pas avouer son crime et à la question
posée par Dieu s’il savait où était son frère,
il répond par une autre question, montrant qu’il refuse
tout sens de responsabilité dans
son acte meurtrier.
Responsable de tous ?
Suis-je le
gardien de mon frère?
Et bien, oui, nous sommes le gardien de notre frère nous dit Jésus
à chaque page d'Évangile...
Ce n'est pas une question de sang.
Que nous le voulions ou non, que nous y soyons sensible ou pas,
que cela heurte nos opinions ou nos affinités,
Dieu fait de chaque être humain
mon frère ou ma sœur.
Mais comment pourrais-je être gardien des six milliards d'êtres humains ?
C'est justement en cela que le message du Christ est incroyable.
Il responsabilise et libère à la fois.
Chacun doit choisir par lui-même, à chaque moment de sa vie,
de qui il se reconnaît responsable
et comment.
Chacun est responsable de ces choix, puisqu'ils sont libres.
Chacun est responsable de ce qu'il fait,
mais aussi responsable de ce qu'il n'a pas fait
et aurait pu faire.
Certes la vie serait bien plus simple si Dieu nous donnait
sans cesse des ordres :
«voici la liste des choses que tu dois faire».
Nous serions alors un rouage pour que l'ensemble
de la machine « terre » fonctionne bien.
Nous ne pourrions avoir aucune initiative personnelle.
Devenir frères, comment faire ?
Il s’agit pour nous de dépasser les rancunes,
les amertumes, les haines, les peurs, les convoitises,
et de passer de la jalousie à la louange,
de la vengeance au pardon.
Il s’agit pour nous d’entrer en étroite solidarité humaine,
de laisser la grâce du pardon de Dieu traverser toutes les zones de refus
qui habitent notre propre cœur.
Il s’agit de ne pas nous dérober au combat des ténèbres et de la lumière
qui se joue en notre propre vie …
Il s’agit en vérité de nous asseoir à la table des pécheurs
et de nous reconnaître l’un d’eux,
enfant de Dieu pardonné, fils dans le Fils Unique,
frère dans le Christ
notre Frère
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2008-10-26T08:11:00+01:00
2008-10-26T07:26:00+01:00
Paul Wilbur - Blessed Are You
Béni sois tu , O Seigneur notre Dieu
Roi saint et éternel
Béni sois tu notre Dieu
Toi dont la parole fait lever la lumière
Par ta sagesse O Seigneur
Les portes du ciel s'ouvrent
Tu ordonnes les saisons
Tu crées la nuit et le jour
Tu changes les ténèbres en lumière
Tu disposes les étoiles
Béni sois tu
Toi seul dont nous chantons le nom
Seigneur de tous
Roi éternel , règne sur nous
Toi qui ne changes jamais
0000
2008-10-25T07:10:00+02:00
Psaume 130
Du fond de l'abîme je t'invoque, ô Éternel!
2Seigneur, écoute ma voix!
Que tes oreilles soient attentives A la voix de mes supplications!
3Si tu gardais le souvenir des iniquités,
Éternel, Seigneur,
qui pourrait subsister?
4Mais le pardon se trouve auprès de toi,
Afin qu'on te craigne.
5J'espère en l'Éternel, mon âme espère,
Et j'attends sa promesse.
6Mon âme compte sur le Seigneur,
Plus que les gardes ne comptent sur le matin,
Que les gardes ne comptent
sur le matin.
7Israël, mets ton espoir en l'Éternel!
Car la miséricorde est auprès de l'Éternel,
Et la rédemption est auprès de lui
en abondance.
8C'est lui qui rachètera Israël
De toutes ses
iniquités.
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2008-10-24T07:28:00+02:00
2008-10-24T07:12:00+02:00
pardon (2 )
En grec, dans le Nouveau Testament,
c'est le mot aphièmi
qui désigne le plus souvent l'action de pardonner ;
littéralement ce verbe signifie ‘enlever’, ‘écarter’, ...
Comme avec l'hébreu NaS'a’, il s'agit de retirer.
C'est d'ailleurs le sens d'autres mots grecs qui sont parfois traduits par
‘pardon’
dans le Nouveau Testament :
aphaireô par exemple, qui signifie
‘enlever’, ‘ôter’.
Il s'agit bien de faire place nette,
de se débarrasser de quelque chose qui encombre, quelque chose
qui empêche de vivre, de vivre libre.
C'est aussi le sens decet autre verbe grec
aniémi signifie ‘laisser aller’, ‘lâcher’, ...
Pour finir, parmi de très nombreux textes du Nouveau Testament
qui évoquent le pardon,
retenons-en trois qui disent chacun quelque chose d'essentiel
sur la dynamique du pardon.
Dans chacun de ces textes, c'est le verbe grec aphièmi
qui est employé.
• Tout d'abord l'histoire du pardon
et de la guérison simultanés d'un paralytique, au chapitre 2
de l'évangile de Marc.
————————————(Lire Marc 2,1-12)
De quoi s'agit-il ?
——- Un paralysé est amené
devant Jésus.
——- Au lieu de le guérir, Jésus lui
déclare :
————«Mon fils, tes péchés sont pardonnés».
——- Aussitôt les spécialistes de la Loi divine s'insurgent :
————«Pourquoi
parle-t-il ainsi ?
————Il
blasphème !
————Qui peut
pardonner les péchés, sinon un seul, Dieu ?».
——- Alors, pour montrer qu'il a le pouvoir de pardonner,
———Jésus guérit le paralytique.
——- Et l'ex-paralysé, maintenant guéri et pardonné rentre chez
lui
marchant debout avec sa natte sous le bras !
Pardon et libération sont ici intimement liés.
L'un manifeste l'autre et réciproquement.
——————Qu'est-ce qui paralysait le paralytique,
——————si ce n'est sa culpabilité ?
———————————
• Second texte, la question de Pierre à Jésus
sur les limites du pardon, au chapitre 18 de l'évangile de Matthieu
:
——"...Alors Pierre vint demander à Jésus
:
———«Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère,
———lorsqu'il péchera contre moi ? Irais-je jusqu'à sept fois ?»
——Jésus lui
répondit dit :
———«Je ne te dis pas jusqu'à sept fois,
———mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois. ...»
——————————————Matthieu 18,21-22
——Pauvre Pierre !
Pauvre Pierre qui semble déjà faire un effort surhumain en
envisageant
7 offenses successivement pardonnées !
——Et voilà que Jésus lui prescrit de pardonner 539 fois son frère qui
l'offensera !
Mais bien sûr la réponse de Jésus va encore plus loin puisqu'à l'évidence ce chiffre,
ou plutôt cette multiplication signifie ‘indéfiniment’.
Le pardon n'est pas affaire de calcul, il est total ou il n'est pas.
C'est bien ce que nous pressentions pour commencer (comme Pierre)
dans cette étymologie du mot français ‘pardon’,
qui signifie littéralement “tout donner”.
——Mais comment cela
nous est-il possible ?
• Pour répondre à cette question, un troisième et dernier texte
nous donne une piste.
C'est la demande bien connue de la prière du Notre Père
Matthieu 6,12 :
———«...Pardonne-nous nos
offenses
———comme nous
pardonnons
———à ceux qui nous
ont offensé.»
Une phrase que l'on pourrait aussi traduire par
———«...Pardonne-nous nos torts envers toi,
———comme nous-mêmes nous avons pardonné
———à ceux qui avaient des torts envers
nous.» (TOB)
—Ou encore :
———«...Remets-nous
nos dettes,
———comme nous aussi
nous l'avons fait
———pour nos
débiteurs.» (NBS)
——C'est cela le
pardon : il n'y a plus rien à payer,
——tu peux vivre libre de la dette,
de la
culpabilité.
• Une dernière remarque pour conclure avec ce verset
——Pour pardonner, il faut se savoir pardonné.
———Pour pardonner, il faut donc être deux ...
————et même peut-être trois !
Ou, pour le dire autrement,
la source de ce pardon que nous pouvons accorder à l'autre
n'est pas en nous-même, mais dans le pardon
que nous aurons préalablement reçu
. Le pardon reçu comme autorisation de vivre sans avoir à s'en justifier
(c'est le sens du rachat dans l'Ancien Testament).
C'est le pardon reçu comme libération du passé
pour s'ouvrir à l'avenir.
Voilà la source du pardon sans limite
qui libère tout autant celui qui est pardonné
que celui qui pardonne.
L'enjeu du pardon est énorme :
Il s'agit ni plus ni moins que d'être libéré à la fois de la rancœur
et de la culpabilité.
Car la culpabilité, à distinguer du sens de la faute et de la responsabilité,
la culpabilité donc, comme la rancœur,
est bien quelque chose qui ne vous lâche pas facilement,
quelque chose qui empêche
d'aller de l'avant.
Par leurs images
, les mots de la Bible disent à leur façon que recevoir le pardon,
c'est être rendu capable de pardonner,
c'est libérer l'avenir, pour l'autre
et pour soi.
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