Un père n’est pas là
pour fournir des réponses,
mais pour
montrer l’exemple.
Les fils,
il ne faut pas les rassurer :
il s’agit de les inspirer.
E.Neuhoff
Il est si facile
de donner un conseil
que nous en sommes très peu avares.
Nous sommes même immensément
riches et généreux...
de nos conseils !
Ce n’est pas un hasard
si l’on emploie le verbe donner
tant qu’il s’agit d’un conseil.
La vraie nature
du conseil
est révélée par un autre verbe
qui l’accompagne comme son ombre :
on parle bien souvent de
suivre un conseil.
Ainsi le conseil
nous cantonne dans un rôle de suiveur.
Il n’est point fait appel à notre intelligence,
celle du donneur est bien suffisante.
Suivre un conseil,
c’est bien souvent donner trop d’importance
à celui qui nous le donne,
et trop peu à nous même
qui en avons tant besoin.
Cela nous donne cependant la possibilité
de reprocher à l’autre son conseil
s’il s’avère mal avisé,
position somme toute confortable
pour le suiveur.
Comme pour toute règle,
il y a des exceptions,
et je vous conseille
« Montre moi l'exemple «
L'exemple
nous conduit dans une toute autre posture
que le conseil.
Un exemple nous invite,
sans nous y pousser,
à l’imiter à la seule condition que nous
le voulions.
Nous sommes plus libre de suivre
un exemple qu’un conseil.
L’imitation à laquelle nous convie l’exemple
est un art bien plus exigeant,
elle nous place dans la catégorie des acteurs
et non plus des suiveurs.
Là où celui qui suit un conseil pourrait
ne pas être considéré comme seul responsable,
celui qui suit un exemple
devient acteur avec son lot de responsabilités
mais surtout l’expression
de sa liberté.
Au moment de donner un conseil,
pensons avant tout à l’exemple
que nous en donnons...
Soyez donc
imitateurs de Dieu,
comme des enfants
bien–aimés,
Eph 5:1
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