
2008-07-31T07:38:00+02:00
Dieu , traduction de chansons chrétiennes , paroles d'amour.dessins d'humour , de foi , de sagesse
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2008-07-31T07:38:00+02:00
2008-07-31T07:22:00+02:00
Le sort
qui m’échoit est délicieux,
la part que j’ai reçue est la plus belle.
C’est beau comme un spot publicitaire :
Avec le Seigneur pour ami, tu as le succès, l’argent, la santé, la famille ,,,
C’est merveilleux mais…
et mes soucis si réels, les drames de ma vie, et mes blessures
publiques et secrètes
, et cette souffrance que je n’arrive même pas à dire,
c’est parce que Dieu m’a abandonné ?
C’est parce que je ne crois pas assez ? Pas assez bien ? Ou pas assez fort ?
Pourquoi cette joie que chante le psalmiste
m’est-elle refusée ?
Mais si l’on y regarde de plus près,ce psaume
est attribué à David.
C’est dans la bouche de David que le psalmiste place cette affirmation :
Le sort qui m’échoit est délicieux.
Rien de surprenant à cela, me direz vous, comment le roi David,
le grand toi d’Israël pourrait-il ne pas
se réjouir de son sort ?
On reste donc bien dans la page de publicité.
Eh bien, si je lis l’histoire de la vie de David,je me dis
que je n’aimerais pas être à sa place,
tout simplement parce que la vie de David ne me paraît pas
être une vie heureuse.
C’est une vie de fuite, une vie de mercenaire pour une armée étrangère,
c’est une vie de drames :
mort de son ami Jonathan, mort du fils de Bethsabée,
guerre contre son propre fils, Absalom et meurtre de celui-ci
par la main d’un soldat de David.
Ce n’est pas vraiment ce que j’appellerais une vie heureuse….
Ainsi, la joie du psalmiste n’est pas celle du bonheur
tel que nous l’entendons.
Nous ne sommes pas ici devant un portrait « glamour »
de la vie du croyant.
La joie du psalmiste, bien plus que dans nos images
toutes faites du bonheur,
est dans la fidélité
de Dieu
°0°
2008-07-31T07:14:00+02:00
2008-07-31T06:23:00+02:00
Les paroles
que Jésus a dites à Marthe comptent parmi les plus célèbres de la Bible.
Marthe et Marie représentent l’humanité, avec ses deux sortes
de préoccupation.
Marthe est préoccupée par beaucoup de choses,
mais toutes choses sont finies, préliminaires, éphémères.
Marie est préoccupée par une seule chose,
infinie, ultime, durable.
L’attitude de Marthe n’est pas méprisable. Au contraire !
C’est ainsi que marche le monde.
C’est la force qui conduit, conserve et enrichit la vie et la culture.
Sans elle, Jésus n’aurait jamais pu parler à Marie et Marie n’aurait pu écouter Jésus.
Dans notre vie et, d’une manière générale en toute vie humaine,
d’innombrables préoccupations réclament notre attention, notre ardeur et notre passion.
Elles sont souvent importantes pour vous et pour moi et pour toute l’humanité.
Cependant aucune n’a d’importance ultime.
C’est pourquoi Jésus ne loue pas Marthe, mais Marie.
Elle a choisi la meilleure part, la seule chose dont l’homme a besoin,
celle qui peut le préoccuper
de façon ultime.
L’heure du culte à l’église et chaque moment de lecture et de méditation,
sont consacrés à une écoute semblable à celle de Marie.
Quelque chose nous est dit, - au prédicateur comme à ses auditeurs -
qui peut nous préoccuper infiniment. C’est la raison d’être du sermon :
il doit éveiller une préoccupation infinie.
Que signifie être préoccupé par quelque chose ?
Cela signifie que nous y sommes en jeu, qu’une partie de nous-même
s’y trouve engagée et que nous y prenons part de tout notre cœur.
Cela peut encore vouloir dire davantage.
Cela montre de quelle manière nous sommes en jeu, autrement dit,
avec inquiétude.
La sagesse du langage identifie souvent la préoccupation et l’inquiétude.
Beaucoup de chose nous mettent en jeu et nous font
éprouver de l’inquiétude.
Beaucoup de choses nous intéressent, et certaines nous font pitié ou horreur.
Ce ne sont pourtant pas de véritables préoccupations ;
elle n’engendrent pas cette l’angoisse qui nous torture quand nous sommes
véritablement et sérieusement préoccupés.
Dans l’histoire, Marthe était sérieusement préoccupée.
Rappelons-nous ce qui nous préoccupe dans notre vie de tous les jours,
du lever à la minute à notre coucher et au-delà,
quand nos inquiétudes apparaissent
dans nos rêves.
Nous sommes préoccupés par notre travail ;
c’est la base de notre existence.
Nous pouvons l’aimer ou le détester, ou l’accomplir comme un devoir
ou comme une dure nécessité.
L’inquiétude nous saisit dès que nous éprouvons les limites de nos forces,
notre manque d’efficacité, que nous sentons combien il faut lutter contre la paresse
, ou se préserver des dangers d’un échec.
Nous sommes préoccupés par nos relations avec les autres.
Nous ne pouvons pas imaginer vivre sans la bienveillance d’autrui,
sans amitié, sans amour, sans communion.
Nous sommes inquiets et souvent profondément désespérés
à la vue de l’indifférence,
du déchaînement de la colère et de la jalousie,
de l’animosité cachée et souvent empoisonnée
que nous découvrons en nous et chez ceux que nous aimons.
Cette préoccupation s’immisce dans nos cœurs et rend
notre amour fiévreux.
Nous sommes préoccupés par nous-même.
Nous-nous sentons responsables de la croissance de notre maturité,
de notre ténacité dans la vie, de notre sagesse et notre vie spirituelle.
En même temps, nous recherchons le bonheur, nous avons le souci de nos plaisirs,
celui d’avoir du « bon temps ».
Cette préoccupation compte à nos yeux énormément.
Mais l’inquiétude nous saisit quand nous nous voyons
dans le miroir de notre conscience, ou dans le jugement des autres.
Nous sentons que nous pris de mauvaises décisions,
que nous avons fait fausse route,
que nous perdons la face à nos propres yeux et devant les autres.
Nous nous comparons aux autres et nous-nous sentons inférieurs à eux ;
nous sommes alors déprimés et frustrés.
Nous croyons avoir gaspillé notre bonheur en le recherchant avec trop d’impatience,
en le confondant avec le plaisir,
ou encore par manque de courage au moment où il fallait prendre
la juste décision qui nous
rendrait heureux.
N’oublions pas la préoccupation la plus naturelle et la plus universelle
parmi les vivants : se maintenir en vie.
C’est la préoccupation du « pain quotidien » !
On l’avait presque oubliée dans de larges secteurs du monde occidental.
Elle est revenue en force aujourd’hui dans une grande partie de l’humanité.
Elle fait disparaître la plupart des autres tant elle absorbe
l’esprit beaucoup de gens.
Quelqu’un dira:
n’existe-t-il pas de préoccupations plus hautes que celles de la vie quotidienne ?
Jésus lui-même n’en témoigne- t-il pas?
Son émotion devant la misère des masses ne consacre t-elle pas
les préoccupations sociales qui saisissent de nos jours nombre de contemporains?
Quand Jésus a été pris de compassion pour les malades et qu’il les guérit,
ne consacrait-il pas la préoccupation de tous les médecins
et de tous les soignants du corps et de l’âme ?
Quand Jésus a rassemblé autour de lui un petit groupe
pour constituer une communauté,
ne consacrait-il pas la préoccupation de la vie sociale ?
Quand il disait venir rendre témoignage à la vérité, ne consacrai-il pas
la préoccupation de la vérité et la passion de la connaissance,
qui deviennent l’un des courants moteur de notre temps.
Quand il enseignait les foules et ses disciples ne consacrait-il pas
la préoccupation de l’enseignement et de l’éducation ?
Quand il racontait des paraboles,
quand il décrivait la beauté de la nature et formulait
des sentences d’une perfection classique,
ne consacrait-il pas la préoccupation de la beauté,
avec l’élévation spirituelle et le repos qu’elles nous accordent
après l’agitation de la journée.
Toutes ces nobles préoccupations sont-elles la seule chose
dont nous avons besoin,
la chose nécessaire choisie par Marie?
Ou ne sont-elles pas, au contraire la formes supérieure de la préoccupation
représentée par Marthe ?
Ne somme-nous pas encore préoccupés comme Marthe par
beaucoup de choses, même si celles-ci son
nobles et grandes ?
Sommes-nous réellement au-delà de l’angoisse
quand les problèmes sociaux nous préoccupent et que nous prenons conscience
de notre situation de privilégiés face à la misère et aux injustices
dont souffrent les masses du monde entier ?
Ne sommes nous pas atterrés ? Cela ne nous coupe t-il pas le souffle?
Connaissez-vous la torture de ceux qui veulent soigner un malade
et qui savent qu’il est trop tard ;
de ceux qui veulent donner une éducation et qui rencontrent la stupidité,
la méchanceté et la haine ;
de ceux qui doivent gouverner et qu’accablent l’ignorance populaire,
l’ambition de leurs adversaires, de mauvaises institutions ou la malchance ?
Voilà des inquiétudes plus grandes que celles
que nous rencontrons dans la vie quotidienne.
Connaissez vous l’inquiétude liée à toute recherche honnête ?
Celle de tomber dans l’erreur, en particulier quand la pensée doit explorer
de nouvelles voies ?
Avez vous ressenti le sentiment de vide presque intolérable
qu’on éprouve quand en retournant vers les soucis de la vie journalière
après avoir admiré une grande oeuvre d’art ?
Même s’il ne s’agit pas de la seule chose dont nous avons besoin,
comme le déclare
Jésus quand il annonce devant la beauté du temple
qu’il est condamné à la destruction.
Pourquoi ces multiples choses qui nous préoccupent
sont-elles en rapport avec le souci et l’angoisse ?
Nous leur consacrons nos forces, notre passion et il faut qu’il en soit ainsi,
sinon nous ne pourrions rien accomplir.
Pourquoi laissent-t-elles alors les profondeurs de notre cœur sans repos?
Pourquoi Jésus les écarte t-il comme n’étant rien
d’ultimement nécessaire ?
Jésus montre, par ses paroles au sujet de Marie,
que toutes ces choses peuvent nous être retirées.
Elles sont toutes finies. Ce sont des préoccupations finies.
Dans la courte durée de notre vie beaucoup d’entres elles ont disparues,
d’autres ont surgi qui disparaîtrons à leur tour.
De nombreuses préoccupations du passé se sont évanouies et beaucoup d’autres
prendront fin tôt ou tard.
La loi mélancolique de l’éphémère régit nos préoccupations,
même les plus passionnées.
L’angoisse de la fin habite les joies qu’elles nous accordent.
Les choses qui nous préoccupent, et nous avec elles, auront une fin.
Un moment viendra – peut-être n’est-il pas loin –
où toutes ces préoccupations ne nous préoccuperont plus ;
leur finitude nous sera révélée avec l’expérience de notre propre finitude –
autrement dit, de notre
propre fin.
Nous tenons à nos préoccupations préliminaires comme si elles étaient ultimes.
Elles nous maintiennent sous leur emprise même
si nous essayons de nous en libérer.
Toute préoccupation est tyrannique.
Elle réclame tout notre cœur, tout notre esprit, toute notre force.
Toute préoccupation tend à devenir notre préoccupation ultime, notre dieu.
La préoccupation du travail réussit souvent à être notre dieu,
comme le font aussi la préoccupation des autres ou celle du plaisir.
La préoccupation de la science a réussi à devenir le dieu
de toute une période de l’histoire.
La préoccupation de l’argent est devenu un dieu encore plus important.
La préoccupation de la nation a été le dieu le plus important de tous.
Toutes ces préoccupations finies combattent les unes avec les autres
et elles accablent notre conscience
parce que nous ne pouvons pas leur faire justice à toutes.
Nous pouvons essayer d’éliminer toute préoccupation pour adopter
le détachement du cynique.
Nous décidons que rien ne nous préoccupera, sauf peut-être occasionnellement,
mais pas sérieusement.
Nous essayons d’être détaché de nous-même, des autres, de notre travail,
de nos plaisirs, du nécessaire et du luxe, des affaires sociales et politiques,
du savoir et de la beauté.
Finalement, nous pouvons estimer que notre détachement a quelque chose d’héroïque.
Une chose est vraie :
c’est la seule alternative à la préoccupation ultime.
Le détachement ou la préoccupation ultime : voilà la seule alternative.
Le cynique est passionnément préoccupé par une seule chose : son détachement.
C’est la contradiction interne à tout détachement.
Voilà pourquoi, il n’y a qu’une seule possibilité,
c’est la préoccupation ultime.
Quelle est alors la seule chose dont nous avons besoin ?
Quelle est la meilleure part que Marie a choisie ?
Comme l’histoire que nous avons lue, j’hésite à répondre,
car toute réponse devient source de malentendus.
Quelle est la seule chose dont nous avons besoin ?
La réponse est difficile à donner.
Elle peut-être mal comprise.
Même Dieu peut être changé en objet d’une préoccupation finie ;
en quelque chose à laquelle croient certaines personnes et d’autres pas.
Un tel Dieu, bien sûr, ne peut nous préoccuper d’une manière ultime.
C’est une personne, semblable aux autres personnes,
avec lesquelles il est utile d’être en relation.
Une personne comme celle-là peut être l’objet d’une préoccupation finie,
mais jamais celui d’une préoccupation infinie.
La seule chose nécessaire
c’est la première réponse et d’une certaine façon la dernière que je peux donner -
c’est d’être préoccupé ultimement, inconditionnellement, infiniment.
Marie l’était ainsi.
Marthe l’a senti et s’est mise en colère.
Jésus a loué en Marie.
On ne peut pas dire grand chose de Marie et c’est bien peu en regard
de tout ce qu’on peut de Marthe.
Marie était infiniment préoccupée.
C’est la seule chose nécessaire.
Si sous l’emprise et la passion de cette préoccupation ultime,
nous considérons l’ensemble de nos préoccupations finies
le domaine de la vie de Marthe -
tout semble être ce qu’il était et pourtant tout a changé.
Nous sommes encore préoccupés par beaucoup de choses, mais différemment
l’angoisse est partie!
Elle existe encore et elle tente de revenir, mais sa puissance est brisée.
Elle ne peut plus nous détruire.
Celui qui est saisi par la seule chose nécessaire a toutes les autres sous ses pieds.
Elles le préoccupent, mais pas de manière ultime.
Quand il les perd, il ne perd pas la seule chose qui lui est nécessaire ;
elle ne peut
lui être retirée.
2008-07-30T06:05:00+02:00
L'arbre, symbole d'une renaissance possible
L'arbre est un symbole de la résurrection
le bâton d'Aaron qui avait produit des bourgeons,
donné des fleurs et fait des amandes
Nombres 17,16-23
Ainsi étaient manifestés le choix de Dieu, et la compétence d'Aaron
pour diriger le peuple avec Moïse.
Cette capacité
à retrouver la vie à partir d'un morceau de bois mort,
a évidemment été utilisée pour figurer l'espérance
d'un renouveau possible après la catastrophe de l'exil.
Ainsi , Esaïe qui vient d'annoncer la destruction total du peuple déclare :
“... mais, comme le térébinthe et le chêne
conservent leur souche quand ils sont abattus,
sa souche donnera une descendance sainte. ...”
Es 6 : 13
et parlant de la naissance du Messie
“... Alors un rameau sortira du tronc de Jessé,
un rejeton de ses racines sera fécond. …”
Es 11,1-5
L'arbre, symbole de fécondité
Dans la Bible,
et surtout dans le Nouveau Testament, la fécondité,
ou la non-fécondité des arbres
est un signe
Ainsi dans sa virulente prédication,
Jean-Baptiste déclare-t-il à ceux qui venaient se faire baptiser
sans en tirer les conséquences concrètes
dans leur vie :
« ...Vipères, qui vous a montré comment fuir la colère à venir ?
Produisez donc un fruit digne du changement radical;
et ne pensez pas pouvoir dire :
« Nous avons Abraham pour père ! »
Car je vous dis que de ces pierres
Dieu peut susciter des enfants à Abraham.
Déjà la hache est prête à attaquer les arbres à la racine :
tout arbre donc qui ne produit pas de beau fruit
est coupé et jeté au feu. …”
Mt 3,7-10
“... Tout bon arbre produit de beaux fruits,
tandis que l'arbre malade produit de mauvais fruits.
Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits,
ni un arbre malade produire de beaux fruits.
Tout arbre qui ne produit pas de beau fruit est coupé et jeté au feu.
C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Mt 7 : 15 ss
————————————————Mt 7 : 15à 20M
On se rappelle aussi du figuier maudit par Jésus
parce qu'il n'avait pas de figue,
et du figuier stérile pour lequel le jardinier obtient du propiétaire un délai
avant de le couper.
La fructification ou la non-fructification de l'arbre sont devenues
des critères du jugement.
L'arbre, image du Royaume de Dieu
Voici à quoi
le Royaume des cieux est semblable :
une graine de moutarde qu'un homme a prise et semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences ;
mais, quand elle a poussé,
elle est plus grande que les plantes potagères
et elle devient un arbre,
de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter
dans ses branches. …”
Mat13,31-32
Voilà que nous retrouvons l'arbre du début,
l'arbre espace de vie et de rencontre
pour tous.
2008-07-30T05:43:00+02:00
L'arbre,espace de vie
“... Dieu dit : «Que la terre donne de la verdure,
de l'herbe porteuse de semence,
des arbres fruitiers qui portent
sur la terre du fruit selon leurs espèces
et qui ont en eux leur semence !»
Il en fut ainsi.
Gen 1,11 ss
Et plus loin, Dieu déclare aux humains :
“… Je vous donne toute herbe porteuse de semence sur toute la terre,
et tout arbre fruitier porteur de semence ;
ce sera votre nourriture. ...”
Dès la première page de la Bible
l'arbre apparaît donc comme dédié à la vie, il est même un espace
de vie, voire de salut !
Le ShaLôM, c'est-à-dire la paix ou le salut ne consiste-t-il pas en ce que ...
“ ... Chacun habitera sous sa vigne et sous son figuier,
et il n'y aura personne pour le troubler.”
Michée 4,4 ou Zach 3,10
C'est bien ce qu'expérimente Jonas sous son ricin,
qui le protège des ardeurs du soleil (Jonas 4).
Mais voilà, comme Jonas n'a pas la paix en lui-même
et ne peut accepter le salut de ses ennemis,
l'arbre providentiel se dessèche.
A l'inverse,
“Heureux l'homme
qui ne suit pas les projets des méchants,
qui ne s'arrête pas sur le chemin des pécheurs,
et qui ne s'assied pas parmi les insolents,
mais qui trouve son plaisir dans la loi du Seigneur,
et qui redit sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau,
il donne son fruit en son temps,
et son feuillage ne se flétrit pas. ...
Ps 1,1-3
L'arbre, lieu de rencontre
Souvent, dans la Bible,
sous leur ombre propice à la discussion,
ils sont des lieux de rencontre :
Dans le récit du jardin d'Eden, en Genèse 3,
c'est alors qu'ils se sont cachés au milieu des arbres du jardin
que Dieu vient à la rencontrede l'homme
et de la femme.
Dans Nouveau Testament, c'est alors qu'il monte dans un sycomore,pour
observer discrètement Jésus, que le collecteur d'impôt Zachée
est rencontré par celui-ci
Luc 19,1-10
Et puis, il y a Nathanaël, dans l'évangile de Jean,
que Jésus avait déjà vu sous le figuier
Jean 1,48-50
L'arbre, lieu de révélation
De la rencontre à la révélation, il n'y a qu'un pas.
Et l'arbre est aussi dans la Bible un lieu de révélation :
le chène de Mamré
ou a lieu la rencontre-révélation
d'Abraham avec trois mystérieux voyageurs
Genèse 18,1-15
buisson ardent où Moïse rencontre le Dieu
qui l'envoie libérer son peuple
Exode 2,23s..
c'est dans un bruit de pas à la cîme des muriers que Dieu
révèle à David le moment
où il combattra avec lui
1Sam 5,24
l'amandier
est établi comme un veilleur.
Cet arbre dont les fleurs précoces annoncent d'habitude le printemps va,
pour l'occasion, révéler au prophète Jérémie
le malheur qui vient du Nord.
Dans le Nouveau Testament,
Jésus invitera ses disciples inquiets de la fin du monde à méditer
l'exemple du figuier :
“… Laissez-vous instruire par la parabole tirée du figuier :
dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent,
vous savez que l'été est proche
De même, vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver,
sachez qu'il est proche, aux portes.
En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera pas
que tout cela n'arrive.
Mc 13,28-31
2008-07-30T05:15:00+02:00
2008-07-29T07:01:00+02:00
il est deux fois plus question de manger,
que de prier !
Qu'il soit quotidien ou festif, privé ou d'affaire, chacun sait d'expérience
que le repas est un moment, un lieu, où se joue
beaucoup plus que la simple satisfaction
d'un besoin vital
de nourriture.
Parmi les éléments importants d'un repas,
il y a bien sûr ce qui est mangé, les plats, les mets, la façon dont ils sont cuisinés,
la façon dont ils sont présentés, tout cela est codifié
suivant les différents lieux,
les différentes occasions,
les différentes cultures ou milieux sociaux.
Mais il y aussi la question non moins importante de
Qui partage ce repas ?
Qui mange avec qui ? Qui est invité, et qui ne l'est pas ?
Comment les invités sont-ils placés ?
Toutes ces questions vont bien au-delà
de la simple nourriture.
La commensalité
Ces questions sont celles de la commensalité.
‘Commensalité’ vient du latin cum qui signifie ‘avec’, et de mensa qui signifie ‘table’.
La commensalité, c'est donc faire “table commune”.
Dans le grec du Nouveau Testament,
il y a au moins quatre verbes pour exprimer
le fait d' “être attablé”, de “s'installer à table”, d' “être allongé”, ...
des verbes qui évoquent la pratique antique de prendre le repas allongé ;
des verbes qui peuvent bien entendu être composés
avec les prépositions sun ou meta
qui signifient ‘avec’.
Et c'est bien ce ‘avec’ qui nous intéresse ici.
Avec qui est-on attablé ? Avec qui mange-t-on ou avec qui ne mange-t-on pas ?
Le grec a même un verbe spécifique, pour dire littéralement “manger avec” :
le verbe sunesthiô.
Dans le Nouveau Testament,
on retrouve les verbes pour dire “manger avec”, et cette même problématique
de la commensalité permise ou interdite.
C'est même l'un des lieux essentiels de la manifestation
de l'Evangile.
13 “... Jésus sortit encore du côté de la mer ;
—toute la foule venait à lui, et il les instruisait.
14 En passant, il vit Lévi, fils d'Alphée,
—assis au bureau des taxes.
—Il lui dit : «Suis-moi.»
—Celui-ci se leva et le suivit.
15 Comme il était à table chez lui,
beaucoup de collecteurs des taxes et de pécheurs
avaient pris place avec Jésus et ses disciples,
car ils étaient nombreux à le suivre.
16 Les scribes des pharisiens,
le voyant manger avec les collecteurs des taxes
et les pécheurs, disaient à ses disciples :
«Pourquoi mange-t-il avec les collecteurs
—des taxes et les pécheurs ?»
17 Jésus, qui avait entendu, leur dit :
«Ce ne sont pas les bien portants
qui ont besoin de médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. ...”
Mc 2 : 13à17
34 Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant,
et vous dites : “C'est un glouton et un buveur,
un ami des collecteurs des taxes, des pécheurs !”
35 Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.»
Luc 7,29-36
Et pour Jésus, dans l'évangile de Matthieu, c'est même là l'un des signes
du Royaume de Dieu :
“... Je vous le dis, beaucoup viendront de l'est et de l'ouest
pour s'installer à table avec Abraham,
Isaac et Jacob dans le royaume des cieux.
Mais les fils du Royaume seront chassés dans les ténèbres du dehors ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. ...”
Matthieu 8,11-12
L'ouverture universelle de la commensalité est à la fois signe du royaume
pour ceux qui acceptent l'invitation,
et critère de jugement pour ceux
qui la déclinent.
Le fait d'accepter ou de refuser de manger avec l'autre n'est pas une mince
affaire,
dans ce dernier passage, il en va même du Royaume ou du jugement.
Dans le livres des Actes,
on trouve un autre développement sur ce même thème :
après que l'apôtre Pierre ai été convaincu par une vision céleste
de manger des viandes d'animaux qu'il considéraient comme “immondes et impurs”,
et surtout qu'il ait été convaincu de se rendre dans la maison de Corneille,
un centurion romain païen, pour y annoncer l'Evangile,
voilà que Pierre est de retour à Jérusalem ;
“... Les apôtres et les frères qui étaient en Judée
apprirent que les non-Juifs aussi avaient accueilli la parole de Dieu.
Lorsque Pierre fut monté à Jérusalem,
les circoncis le prirent à partie en disant :
«Tu es entré chez des incirconcis
et tu as mangé avec eux !» ...”
Les chrétiens de Jérusalem issus du judaïsme ne contestent pas le fait
que l'Evangile soit annoncé aux non-juifs.
Non, ce qui est reproché à Pierre, c'est d'avoir “manger avec eux” ;
c'est d'avoir enfreint les règles de pureté prescrites par la loi de Moïse.
Ce qui est reproché à Pierre c'est de ne pas avoir respecté la séparation de table
entre juifs et non-juifs.
D'ailleurs, dans la suite Pierre esquive la critique, puisqu'il ne répond pas
sur la question de la commensalité avec les païens,
mais rapporte seulement sa vision, la venue de l'Esprit sur la maisonnée de Corneille,
son baptême et celui de sa famille.
Mais rien sur un éventuel repas pris en commun !
Que la question de la commensalité soit centrale du point de vue de l'Evangile,
qu'elle en soit même l'une des manifestations majeures
c'est ce qui apparaît encore
dans la lettres que Paul écrit aux chrétiens de Galatie
(au nord de l'actuelle Turquie).
L'épisode se situe au chapitre 2, juste après le récit par Paul de sa rencontre
avec les autorités chrétiennes de Jérusalem
(Jacques, Pierre et Jean).
Paul est venu exposer son action parmi les païens,
et la rencontre s'est terminée par un accord de principe
sans aucune autre condition que la solidarité financière
des commautés chrétiennes pauliniennes envres la communauté de Jérusalem.
“... Mais lorsque Céphas –c-à-d Pierre– est venu à Antioche,
–Moi, Paul,– je me suis opposé à lui ouvertement,
parce qu'il avait tort.
En effet, avant la venue de quelques personnes de chez Jacques,
il mangeait avec les païens ;
mais après leur venue il s'est esquivé et s'est tenu à l'écart, par crainte des circoncis.
Les autres Juifs –entendons les judéo-chrétiens d'Antioche–
aussi sont entrés dans ce jeu, au point que Barnabas lui-même s'est laissé entraîner
par leur double jeu.
Quand j'ai vu qu'ils ne marchaient pas droit
au regard de la vérité de la bonne nouvelle, j'ai dit à Céphas,
devant tout le monde :
«Si toi, qui es juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, comment peux-tu contraindre les païens à adopter
les coutumes juives ?»
Galates 2,11-14
De nouveau cette question du “manger avec”, de nouveau,
le verbe spécialisé sunesthiô.
Le passage nous montre un apôtre Pierre assez peu sûr de lui :
Quand il est avec Paul, à Antioche, dans une communauté qui mélange
les judéo-chrétiens et les pagano-chrétiens,
c'est-à-dire les chrétiens issus du judaïsme et les chrétiens issus du paganisme
, tout se passe normalement selon l'Evangile et dans la tradition du
“manger avec” inaugurée par Jésus.
Mais quand viennent des gens de l'entourage de Jacques,
des gens du christianisme judaïsant à Jérusalem,
alors Pierre retourne sa veste, et il entraîne dans son sillage
d'autres judéo-chrétiens d'Antioche qui ne devaient pas être beaucoup plus solides
que lui dans leur nouvelle foi.
Et c'est pour cela que Paul se fâche.
Il n'en va pas d'un détail, mais du cœur même de l'Evangile.
Car le “manger avec”, la communauté de table, est un des signes par excellence
de l'accueil universel proposé
par l'Evangile.
Arrivés au bout de ce parcours, il nous reste à savoir,
où est-ce que nous en sommes nous-même de la
commensalité universelle de l'Evangile ?
Où est-ce que nous en sommes du point de vue du dialogue
du point de vue du partage des ressources, du point de vue de l'ouverture
de nos tables ecclésiales ou privées ?
Sommes-nous finalement plus avancés que Pierre ?
“Manger avec”, partager la même table où tous sont invités,
“Manger avec”, et tout ce que cela représente :
une commensalité universelle
qui est le symbole et la réalité
d'un accueil inconditionnel de tous,
c'est là le cœur de l'Evangile !
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2008-07-29T06:51:00+02:00
Jésus et les règles alimentaires
C'est sur les questions d'alimentation
que les évangiles nous montrent souvent les pharisiens aux prises
avec Jésus et ses disciples.
"... Jésus retourna au bord du lac de Galilée.
Une foule de gens venaient à lui et il leur donnait son enseignement.
En passant, il vit Lévi, le fils d'Alphée, assis au bureau des impôts.
Jésus lui dit:
«Suis-moi!»
Lévi se leva et le suivit.
Jésus prit ensuite un repas dans la maison de Lévi.
Beaucoup de collecteurs d'impôts et autres gens de mauvaise réputationétaient à table avec lui et ses disciples,
car nombreux étaient
les hommes de cette sorte qui le suivaient.
Et les maîtres de la loi qui étaient du parti des Pharisiens
virent que Jésus
mangeait avec tous ces gens ; ils dirent à ses disciples :
«Pourquoi mange-t-il avec les collecteurs d'impôts et les gens
de mauvaise réputation?» ...”
Marc 2,13-16
Dans ce récit, pour le pharisiens,
Jésus, un juif, ne devraient pas partager son repas chez ,
et avec des gens considérés comme impurs.
Les règles alimentaires qu'ils pratiquent imposent la séparation
de table d'avec les pécheurs.
De façon typique,
dans les deux récits qui suivent cet épisode dans l'évangile de Marc,
ce sont de nouveau des pharisiens
qui viennent mettre en cause le non-respect des périodes de jeûne,
et l'arrachage d'épis le jour du sabbat par les disciples de Jésus.
Les pharisiens semblent donc être
particulièrement pointilleuxsur ces questions
de règles alimentaires.
“...Les Pharisiens et les maîtres de la loi demandèrent donc à Jésus :«Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas les règles
transmises par nos ancêtres,
mais prennent-ils leur repas avec des mains impures ?» ...”
Mc 7 : 5
Il n'est pas improbable que cette question des règles alimentaires
et des règles de pureté aient historiquement été
l'un des points de friction entre les pharisiens, et Jésus et ses disciples.
Cependant, le fait que ces questions soient si présentes
(et souvent de façon polémique)
dans les évangiles
nous montre
l'accueil inconditionnel
de Jésus
Un évangile de l'accueil à une table universelle
ne peut s'accommoder de prescriptions
qui en excluent certains.
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2008-07-29T06:31:00+02:00
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