Par
sa légèreté
et son caractère
provisoire, elle conteste
les aspirations illusoires à la
tranquillité et à la sécurité ; car
la lecture des Écritures réveille les
consciences, bouscule les habitudes,
interroge les préjugés et place les lecteurs
face à la radicalité de la vocation à la vie,
face à leurs accommodements, leurs
aveuglements et leurs concessions,
également face aux chemins
possibles des devenirs.
Une tente ne
représente
pas un
lieu
prestigieux
ou somptueux,
ni même robuste ou
sécurisé. Mais elle suffit
pour honorer ceux qui y prennent
place, ceux qui y passent un moment
afin de comprendre l’existence et le
monde. Elle suffit pour honorer
l’hospitalité si essentielle
dans les Écritures,
honorer le
partage
du
pain
avec ceux
qui ont faim
et le don de l’eau
à ceux qui ont soif.
Elle suffit pour honorer
ceux qui cherchent, ceux
qui espèrent et ceux qui doutent.
Elle suffit pour la foi et pour la parole,
pour la confiance et l’amitié. Quand
il s’agit de les tisser, de les broder,
d’en nouer les fils aux aspérités
et aux surprises des Écritures.
Quand il importe d’accueillir
ce qui vient à soi, à travers
l’épaisseur des textes et
la profondeur de l’être,
et dans les présences
réunies, pour être
réengagé en
pensée,
en
communauté,
en courage, en vie.
On peut alors
reprendre la
route.
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