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2010-03-28T07:30:00+02:00

Mt 24 (3 )

Publié par sulamite -





 



2.2   Le méchant esclave



Mais il y a aussi

un autre côté du tableau,

le côté sombre. Nous le retrouverons dans les

deux paraboles

suivantes.

 

« Mais si ce méchant

esclave-là dit en son cœur :

Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette

à battre ceux qui sont esclaves avec lui

, et qu’il mange et boive

avec les ivrognes, le maître de cet esclave-là

viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure

qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux

et lui donnera sa part avec

les hypocrites 

: là seront les pleurs

et les grincements de dents »

Mat24:51

 

Comme le Seigneur

parle de « ce méchant esclave- »,

beaucoup se sont demandés : d’où vient-il donc,

ce méchant esclave-là.

Pourquoi dit-Il :

« ce … là » ?

De qui parle-t-Il ?



 

2.2.1        Deux groupes d’ouvriers



Comprenons d’abord

que l’esclave fidèle et le méchant esclave

ne représentent pas des individus,

mais différents groupes de serviteurs.

L’esclave fidèle et prudent

symbolise le groupe des serviteurs fidèles

du Seigneur au temps du christianisme,

le méchant esclave

le groupe des serviteurs infidèles, indignes

. Par contre,

dans la troisième parabole

nous avons bien l’aspect individuel

des ouvriers, mais pas ici

. Il est extrêmement

utile de considérer ces précisions.

La conjonction « si »

est un « si » d’expectative.

Le Seigneur prévoit de Son œil spirituel

un changement néfaste des serviteurs

dans la sphère chrétienne.

Ce changement concerne

le caractère des serviteurs, non pas leur position,

et il a pour origine l’abandon de l’espérance

du retour du Seigneur.

En ce qui concerne la position,

le méchant esclave est vu

et traité de la même manière que l’esclave fidèle.

Ceci veut dire que tous les deux

sont vus comme établis sur les domestiques,

et qu’ils en sont donc tous les deux responsables.

Mais c’est le caractère de l’esclave qui change :

Il est devenu un méchant esclave

. C’est dans ce sens-là

que le Seigneur considère

le méchant esclave comme étant le même esclave,

et dit à cause de cela :

« Mais si cet esclave-là… ».

Nous avons la même manière de voir

dans la parabole du « grain de moutarde »,

où le petit grain de semence,

quoique semé par

le Seigneur Lui-même dans Son champ,

devient un grande arbre et offre une demeure

aux oiseaux du ciel

Mat13:31, 32



Cependant,

les deux groupes de serviteurs subsistent

jusqu’à la venue du Seigneur —

la parabole le montre aussi clairement, —

même s’ils vivront différemment cette venue.

Nous y reviendrons plus tard.

Néanmoins,

le Seigneur veut démontrer

un développement en mal, et en même temps

Il veut préciser que pendant toute la dispensation

de la grâce, il y aura des ouvriers fidèles et prudents,

« jusqu’à ce qu’Il vienne ».



Nous pensons parfois

que les méchants esclaves ne sont pas du tout

des serviteurs du Seigneur. Mais le Seigneur nous enseigne

autre chose dans cette parabole.

Ce n’est pas seulement

le méchant esclave lui-même qui dit :

« mon maître »,

mais c’est également le Seigneur

qui se nomme Lui-même le

« maître de cet esclave »

24:50

Ceci est remarquable.

Si quelqu’un professe être au Seigneur,

et être un serviteur du Seigneur,

alors il est aussi responsable

vis-à-vis de ce Seigneur.

Le Seigneur Jésus ne dit pas :

« Tu n’es pas mon esclave »,

mais Il agit avec lui selon sa profession,

et selon qu’il a été conforme

à cette profession

de foi

Ce principe

s’étend à toute la chrétienté.

Si quelqu’un professe être à Christ

par le baptême ou par la cène ou de tout autre manière

, il est aussi responsable vis-à-vis de ce Seigneur —

responsable de vivre selon ses enseignements.

Le Seigneur ne le libère pas de cette responsabilité

si sa profession est vaine et qu’il n’y a

pas de vie divine.

Si quelqu’un prétend être chrétien,

le Seigneur le jugera sur ce terrain-là,

non pas comme un païen qui n’a jamais entendu parler de Lui,

et qui porte donc une responsabilité

bien moindre.

 

2.2.2        Il commence « dans le cœur »



Comment le mal

est-il entré dans l’assemblée ?

Cela a commencé dans le cœur

par l’abandon de l’espérance du retour immédiat de Christ :

« Mais si ce méchant esclave-là dit en son cœur :

Mon maître tarde à venir… ».

Notons que c’est le langage du cœur

que seul peut percevoir Celui qui connaît les cœurs.

Or c’est là, dans le cœur,

que l’évolution funeste a eu son point de départ

. Il en est toujours ainsi.

Quand Étienne se tenait devant ses

accusateurs juifs, il dut leur rappeler leurs pères

« qui ne voulurent pas être soumis »

à Moïse et donc à Dieu 

; « mais ils le repoussèrent et retournèrent

de leur cœur en Égypte »

Actes 7:39



Si on aime le Sauveur

, il n’y a rien de plus normal

et de plus beau que d’attendre ardemment

l’accomplissement de Sa promesse

de revenir bientôt



. Pour un tel chrétien

le retour de Christ n’est pas qu’une question doctrinale,

mais un besoin du cœur

. Les croyants

à Thessalonique s’étaient

« tournés des idoles vers Dieu,

pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre

des cieux son Fils»

1 Thes 1:9, 10



Voilà, bien-aimés,

ce qui devrait être notre attitude et notre espérance !

Le Seigneur Jésus n’a-t-Il pas dit qu’Il reviendrait

pour nous prendre auprès de Lui,

afin que là où Il sera, nous,

nous soyons aussi

Jean 14:3



Cette espérance

est sur Son cœur,

et elle devrait également être sur le nôtre.

Oui, son cœur

nous désire,

et Il transformera ce désir en réalité.

Peut-il donc y avoir de notre côté

une autre réponse que celle de chercher du regard

Celui qui nous aime ?

Mais il peut en être autrement.

Pourquoi est-ce que je parle de nous

les enfants de Dieu, alors que c’est le « méchant esclave »

qui est devant nos yeux ?

Son langage peut-il aussi être le nôtre ?

Malheureusement, oui !

Nous pouvons certes ne pas être directement

« ce méchant esclave-là »,

Mais nous pouvons

tout à fait tenir son langage,

avec des conséquences catastrophiques

pour nous aussi.

Notons bien

que le méchant esclave

ne pense pas que son maître ne va pas revenir,

mais il repousse cet événement

(non désiré)

vers un futur éloigné

comp. 2 Pi 3:4, 9



Si le diable réussit

à faire cela avec nous, la ruine est inéluctable.

Peu importe la méthode utilisée par l’adversaire pour

arriver à son but.

Soit il amène le monde entre nous et Christ,

soit il introduit de nouveaux

enseignements :

par exemple

l’opinion selon laquelle les croyants

devraient préalablement traverser la grande tribulation

[post-tribulationistes],

ou l’idée que la venue de Christ

ne pourrait avoir lieu qu’après le règne millénaire

[post-millénaristes].

Le résultat est le même dans les deux cas :

L’attente immédiate de Sa venue

est relativisée (atténuée)

, Son retour est repoussé dans le lointain,

et en conséquence le cœur

perd sa force vive.

On s’installe sur la terre ;

c’est elle qui devient le domicile

(ou : la patrie) de l’âme, non pas le ciel.

Et finalement

on est même satisfait de penser que Christ

ne viendra pas avant longtemps

, si tant est qu’on croie qu’Il

reviendra un jour.

Dans la chrétienté

les choses ont évolué depuis longtemps

dans cette direction ; c’est l’état le plus largement répandu.

Mais — quel avertissement !—

ce qui a conduit à cela n’était à l’origine

rien d’autre que l’abandon de la bonne manière de penser.

Et c’est ainsi que ceux qui auraient dû être fidèles

et prudents sont devenus infidèles et méchants.

Qu’on comprenne bien cette phrase !

Il n’est pas question ici de savoir si un croyant

peut après tout aller à la perdition —

ce que l’Écriture nie sans ambiguïté

Jean 10:27-30

mais il s’agit dans cette parabole de la responsabilité

du serviteur au temps du

christianisme.

 

2.2.3        Gouverner au lieu de servir

Après avoir perdu

la bonne orientation d’esprit

, l’étape suivante est la prétention à une fausse position :

« et il se met à battre ceux qui sont esclaves avec lui ».

Ceci est un changement radical d’un

vrai service tel que le Seigneur vient de le décrire

Matthieu 19:29, 30

. Il nous montre là

deux grands principes qui devraient

être la motivation du vrai serviteur au service :

l’amour et l’humilité

Ici, nous avons au contraire

l’élévation du Moi et l’oppression des autres.

Il n’est pas difficile de suivre

les progrès de cet état d’esprit dans l’histoire

de la chrétienté à travers les siècles.

Déjà au temps des apôtres,

il y avait un homme dont l’apôtre Jean a dû dire 

: « …qui aime à être le premier parmi eux »

3 Jean 9



Il a rapidement fait école.

Je ne veux pas dire qu’en principe

l’exercice de l’autorité dans l’assemblée soit faux.

Au contraire, il est voulu de Dieu.

Le Seigneur tient les sept étoiles dans

Sa main droite ;

Il les a placées pour répandre

dans l’assemblée la lumière divine pour conduire

et pour enseigner

Apo 1:16, 20 ; 2:1



Le Seigneur les mesurera

selon qu’elles auront répondu

à cette position et à ce devoir et se seront

soumises en tout à Sa volonté

et à Sa parole.



Dans ce contexte

j’aimerais mentionner que

dans l’Écriture sainte le « soleil » est souvent utilisé comme image

d’une autorité absolue (Dieu),

la « lune » comme image d’une autorité déléguée (l’assemblée)

et les « étoiles » comme l’image d’une autorité subordonnée

anges des assemblées

les deux dernières

« pour dominer sur la nuit »

comp. Genèse 1:16 ;

Psaume 136:9

Dieu attend de Ses serviteurs

que Sa volonté soit présentée et réalisée

dans l’assemblée avec

autorité.



Ces remarques

montrent aussi clairement que l’exercice

de l’autorité dans l’assemblée n’a strictement rien à voir

avec une domination de propre volonté sur elle.

Le travail de paître le troupeau de Dieu

doit être fait ; la surveillance sur ce troupeau doit s’exercer.

Mais l’apôtre Pierre ajoute aussitôt cet avertissement

à ceux auxquels le Seigneur a confié un tel service :

« non pas comme dominant

sur des héritages »

1 Pierre 5:1-3



Quand le Seigneur

parlait dans Sa parabole d’esclaves battant les autres,

Il vivait sur la terre.

À peine 70 ans plus tard,

Il donnait du ciel au vieil apôtre Jean

la mission d’écrire sept lettres à sept assemblées —

des lettres qu’Il lui a dictées Lui-même

. Dans deux de ces lettres,

Il mentionne un certain groupe de gens, les nicolaïtes,

et Il parle de leurs « œuvres »

et de leur « doctrine »

Ap 2:6, 15



« Nicolaïtes »

signifie « dominateur du peuple »

et nous pouvons en déduire que, par cette

expression symbolique,

le Seigneur

visait l’apparition (précoce)

d’un système clérical, même s’Il ne voulait pas limiter

l’expression à cette pensée.

Ce système

ecclésiastique nia rapidement

la sacrificature de tous les croyants,

comme l’enseigne l’Écriture sainte

1 Pierre 2:5, 9

et il mit de côté la libre action

du Saint Esprit dans la prédication de la Parole de Dieu.

Il introduisit la différence,

contraire à l’Écriture, entre clergé et laïcs,

ce qui amena la domination sur ces derniers.

Seule une certaine classe,

recevant une ordination par des hommes,

avait le droit de prêcher, d’enseigner et de conférer

les soi-disant sacrements

baptême et cène

Un exemple historique

confirme la rapidité avec laquelle ces principes

faux ont pris pied dans la chrétienté :

Ignace avait été à l’école de l’apôtre Jean

et était son ami.

Il ne lui survécut guère que sept ans.

La veille de sa mort comme martyr, en chemin

vers Rome, vers l’an 107,

cet homme dévoué,

évêque d’Antioche et archevêque de la Syrie,

écrivit sept lettres à différentes assemblées.

Dans ces lettres,

il souligne la soumission des croyants à l’évêque

et leur demande « de regarder à l’évêque

comme au Seigneur Lui-même ».

Il écrit à l’assemblée à Philadelphie :

« J’ai crié, lorsque j’étais parmi vous, je vous ai dit bien fort :

Écoutez l’évêque et les anciens et les diacres !’ »

(Andrew Miller, Histoire de l’église).

 

2.2.4        La communion avec le monde



Après que les convictions justes

ont été perdues et qu’on eut cessé d’attendre la venue du Seigneur,

il en est résulté, outre la prétention à une fausse position

(ce que nous venons de voir),

la communion

avec le mauvais côté,

ce qui était presque inévitable :

« il mange et boit avec les ivrognes ».

Il n’est pas dit que le méchant esclave

est ivre lui-même, mais il a communion

avec ceux qui sont dans cet état.

La communion avec le monde :

c’est la troisième caractéristique du méchant esclave.

« Ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit »

1 Thes 5:7



nous voyons ainsi

que la communion avec le monde se traduit

par une communion avec les ténèbres.

Les « enfants de lumière »

sont donc exhortés :

« N’ayez rien de commun

avec les œuvres infructueuses des ténèbres,

mais plutôt reprenez-les aussi ;

car les choses qu’ils font en secret,

il est honteux même de les dire »

Éph 5:11, 12



Car si on s’associe

avec le monde et ses principes, comment

pourra-t-on le reprendre ?

Manger et boire

expriment la communion,

que ce soit avec le bien ou avec le mal —

un principe dont on retrouve la confirmation

dans d’autres passages

1 Co 5:11 ;

10:17-22

Bien que le méchant esclav

e ne soit pas ivre, comme nous l’avons remarqué

, le Seigneur le voit quand même uni

avec ceux qui le sont.

Pourquoi ?

Parce qu’il « mange et boit » avec eux.

Il ne faut pas forcément faire le mal

soi-même pour être en communion avec lui.

Il suffit souvent d’une participation extérieure.

Le Seigneur la juge comme une identification,

une assimilation avec le mal.

La seule salutation normale

peut faire participer aux « mauvaises œuvres »

d’un faux docteur

2 Jean 11



C’est la manière

de voir de Dieu, et combien peu les enfants

de Dieu la comprennent aujourd’hui !

Sinon ils éviteraient et abandonneraient

plutôt les relations mauvaises par lesquelles

Il est déshonoré.

« Les mauvaises compagnies

corrompent les bonnes mœurs »

1 Co 15:33



Au lieu de servir le Seigneur,

le méchant esclave s’engage avec le monde,

et s’unit à ses voies et ses principes

. Aussi, le moment venu, il sera

traité comme lui.



 

2.2.5        La fin de l’« hypocrite »



« Le maître

de cet esclave-là viendra ».

Il ne faut pas confondre

la venue du verset 50 avec celle du verset 46

. L’esclave fidèle et prudent

vit dans l’attente du retour de son Maître.

Tout son service s’accomplit

en vue de ce moment désiré ardemment

depuis longtemps.

Mais pour le méchant esclave,

la venue du Maître est quelque chose d’inattendu

autant que non désiré.

Il établira l’esclave fidèle sur tous Ses biens,

tandis que le méchant esclave sera coupé

en deux et recevra sa part avec

les hypocrites.

Ainsi la venue du Seigneu

r porte un caractère totalement différent dans les deux cas

. C’est pour le monde qu’Il vient

« comme un voleur dans la nuit »

1 Thessaloniciens 5:2, 3 ;

voir aussi 2 Pierre 3:10 ;

Ap 3:3 ; 16:15

mais non pas pour les Siens.

Nous apprenons

plus tard, en particulier par

les épîtres de Paul aux Thessaloniciens,

qu’il s’agit de deux actes différents

et de deux moments différents

de Sa venue.

Mais au moment où parlait le Seigneur

, la vérité de l’enlèvement des Saints n’avait pas encore été révélée.

Les paroles du Seigneur ici en indiquent

cependant déjà le chemin.

Il est très heureux

de le voir.



Le sort du

méchant esclave

est d’autant plus solennel

. Il sera

« coupé en deux » — avec une « scie »

bien plus terrible que celle

avec laquelle David « scia » les fils d’Ammon

1 Chroniques 20:3



. Et comme le méchant

esclave est un hypocrite — il prétendait servir le Seigneur,

mais ne l’a pas fait, — c’est pour cela que

le Seigneur lui donnera là sa part :

avec les hypocrites.

Arrivé là,

le Seigneur abandonne

le langage en parabole, et se met

à parler directement,

littéralement

. Il en est de même

quand Il décrit plus en détail

cette « part avec les hypocrites » :

« Là seront les pleurs et les grincements de dents ».

Nous retrouvons cet abandon subit du langage

en parabole à la fin de plusieurs paraboles,

et cela souligne l’immense portée

et les lourdes

conséquences de ce que

le Seigneur place sur les cœurs.

Quand on compare

entre eux les passages où le Seigneur utilise

cette expression solennelle

« les pleurs et les grincements de dents »

Mat 8:12 ; 13:42, 50 ; 22:13 ;

25:30 ; Luc 13:28

il apparaît clairement qu’Il parle

toujours d’un jugement éternel dans

le lieu de tourments.

C’est l’enfer, la seconde mort,

la séparation éternelle

d’avec Dieu.

 

 


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