Pendant
très longtemps
j'ai vécu dans la perspective
de ce que j'avais ressenti lors de ma
première communion, c'est-à-dire : Jésus va
m'aimer, je vais pouvoir le recevoir,
si je fais des efforts pour être
gentille et si je vais me
confesser.. Depuis
relativement
peu de
temps
seulement
j'ai compris
pleinement la
signification du verset
de saint Jean qui, dans sa
première épître, précède celui où
il parle des menteurs : " Quand à nous,
aimons, puisque lui nous a aimés le premier. "
Pendant une grande partie de ma vie, en effet,
j'ai fait des efforts extraordinaires pour
atteindre la blancheur de l'âme
dont nous avait parlé l'abbé.
Mon idéal était sainte
Thérèse de l'Enfant-
Jésus. Pour
plaire
à
mon
Bien-Aimé,
je m'efforçais d'être
aussi pure, aussi douce que
la sainte de Lisieux. De lutter
contre mon orgueil, ma vanité, mon
égoïsme, parfois allant jusqu'à des extrémités :
m'abstenir de parler, par exemple, pour
être sûre de ne pas dire de
bêtises. C'était
l'échec,
bien
sûr,. Je voyais
bien que je n'arrivais
pas à être sainte. J'en ai conçu
beaucoup d'amertume envers moi-même
et envers mon entourage, car, étant dotée d'une
grande volonté, j'ai l'habitude d'obtenir ce que je veux.
Et voilà, ce n'est que ces dernières années
que j'ai compris que " Jésus aime le
premier " signifie que Jésus
nous aime tels
que nous
sommes,
gentils ou pas,
" aimables " ou pas
aimables. Depuis, je suis
devenue beaucoup plus douce
avec moi-même. Maintenant, quand
il m'arrive d'avoir des pensées vaines ou
orgueilleuses, je reviens vers Jésus
en souriant. Je sais que
de toute façon il
m'aime
comme
je
suis.
C'est incroyable.
Le Christ aime les gens
tels qu'ils sont Je crois même
qu'il a un penchant pour les plus
misérables, les plus rejetés. Dans l'Evangile,
à qui s'adresse-t-il de préférence ? Aux femmes
de mauvaise vie et aux bandits !Moi-même
, du fait que jeme sens aimée par lui,
je constate que je réagis de
la même manière
que lui
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