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2011-09-27T08:19:00+02:00

besoin ou désir ? (1 )

Publié par sulamite -

 

 

 

Il

est difficile

de dire ce qu’est la

prière. Cela ne suffit pas,

pourtant, à la ranger définitivement

dans le grenier des choses ineffables où

tout est organisé selon le secret des souvenirs du coeur,

dans la trame d’une intuition qui échappe à tout discours.

S’il est vrai qu’elle est irréductible à une définition

purement intellectuelle, ce n’est pas pour autant

que nous sommes autorisés à nous réfugier

derrière le « mystère -», paravent

de la paresse ou de l’ignorance

dont les chrétiens ont

parfois abusé

afin de se

protéger

des

questions

indiscrètes venues

du dehors ou surgies du dedans.

Qu’on s’y adonne ou non, qu’elle soit éprouvée

comme bienfaisante ou ridicule, la prière évoque, pour

tous, ce temps d’arrêt qui permettrait la

« mise en présence » de Dieu.

Lorsque à l’orant on

pose la

question :

« Pourquoi pries-tu ? »

il répond qu’il en a besoin

pour vivre, pour alimenter sa foi, etc.

Interrogé sur l’oraison, celui qui ne prie pas

rétorque : « Je n’en ai pas besoin pour … »

Dans les deux cas, la réponse a le

goût du besoin. Si la question

posée amorce

une

conversation,

il est loin d’être rare

que l’orant découvre qu’il n’est

pas vrai de dire qu’il a besoin de prier

et que l’étranger, au contraire, reconnaisse

qu’en des temps dramatiques ou privilégiés il en

ressent comme le besoin. C’est à ce besoin

paradoxal qui ne manque pas d’être

évoqué dès qu’est abordé

le problème de

la prière

que nous avons

prêté l’oreille. C’est lui

qui servira de point de départ à notre réflexion..

Que signifie la constante référence au besoin quand

il s’agit de la prière ? Qu’est-ce que le besoin ?

Parler de besoin implique la

nécessaire recherche

d’un objet

ordonné

à une satisfaction

qui survient quand la consommation

de l’objet entraîne la cessation, voire la

disparition de la tension. L’assimilation au corps

de substances qui lui sont étrangères est nécessaire

à sa vie, à sa permanence. C’est à ce besoin

élémentaire d’assimilation que le

psalmiste, parlant de la prière

nous renvoie.

« Mon âme

a soif

de Dieu « 

chante-t-il, et, sans lui,

« elle défaille (Ps. 42,7) »

La prière naîtrait donc de ce que

quelque chose d’essentiel nous manque.

La soif est impérieuse. Qui ne l’étanche pas expose

son être même à la désorganisation et à la mort.

L’homme ne peut se saisir, dans son corps,

comme être vivant que s’il satisfait

à ses besoins. S’il est mis

dans l’impossibilité

de le faire

s’il

manque d’air

ou d’eau , apparaît

l’angoisse d’une dislocation

mortelle qui le rend à l’inorganique,

à ce qui n’est pas la vie, à l’en-deçà de

la vie. Alors éclate sa lamentation :« Je suis

comme l’eau qui s’écoule et tous mes

os se disloquent, mon coeur

est pareil à la cire, il fond

au milieu de mes

viscères

Ps. 22,15 »

 




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