Dans
le récit de
Matthieu le plan
perfide d’Hérode est déjoué
par la stratégie de Dieu, qui agit au
travers des mages et de Joseph.La visite
des mages – illustres savants étrangers au
monde juif – à Jésus suggère que le contraste
entre les deux rois, le tyran et l’enfant,
pourrait s’inverser. Alors que le
règne brutal d’Hérode est
local, le Messie
jouit dès
sa
naissance
d’une reconnaissance
internationale. Cet «Evangile
en miniature», ne fait qu’initier la migration
de Jésus, qui «n’a pas où poser la tête»
(Mt. 8,20) tout au long de sa
mission itinérante. La
faiblesse du Messie
culmine dans
le drame
de
la
crucifixion:
«La protection de
Jésus n’a pas lieu comme
on l’attend. La force de Dieu
ne se révèle clairement que dans la
Résurrection, après la Passion.»
«L’évangéliste Matthieu décrit
sans exaltation l’itinérance
juvénile de
Jésus.
Le
sauvetage
de l’enfant par Dieu
s’opère de manière sobre,
en ne concédant que peu d’espace
aux manifestations surnaturelles», admet
l’expert. Les moments de joie intense – par
exemple, celle des mages à la vue de l’astre –
ne sont que des étincelles jalonnant un
parcours difficile, qui comporte aussi
des égarements. Au début de
l’histoire, les mages cherchent
Jésus à la mauvaise
place: chez
Hérode.
Selon
ce
récit, la
guidance de Dieu
ne supprime ni les dangers,
ni la précarité, ni les fatigues, ni les
hésitations, ni les faux pas. Nous ne
savons souvent pas comment Dieu
nous guide, et la foi consiste
à reconnaître son
dessein
caché.
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