Depuis
plusieurs années,
une euphorisation forcenée
s’est emparée du monde, une
volonté de se divertir à bas prix.
Vous savez ce mot terrible:
« pro.fi.ter ». Or, c’est
au bord de la
falaise
que
nous
connaissons
mieux le vent
et l’horizon, c’est
dans la proximité de
la perte que nous connaissons
la grâce de tout. Les
arrachements nous
lavent. Tout se
passe dans
cette
vie
comme
s’il nous fallait
avaler l’océan.La
mort a beaucoup de
vertus, notamment celle
du réveil: une porte s’ouvre
en nous, que notre inattention
maintenait fermée. De temps en
temps une épreuve vient nous
rappeler que nous ne
pouvons pas nous
suffire… la mort
brise la fenêtre
vers laquelle
nous
n’approchions
plus et elle fait
venir de l’air, un
ressouvenir
du ciel.
C Bobin
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