Il
va
tête nue.
La mort, le
vent, l'injure,
il reçoit tout de
face, sans jamais
ralentir son pas. A
croire que ce qui le tourmente
n'est rien en regard de
ce qu'il espère.
A croire
que
la
mort
n'est guère
plus qu'un vent
de sable. A croire
que vivre est comme
il marche - sans fin.
Il marche. Sans arrêt il
marche. Il va ici et puis là.
Il passe sa vie sur quelque
soixante kilomètres de long,
trente de large. Et il
marche. Sans arrêt.
On dirait que le
repos lui est
interdit.
Ce
qu'on
sait de lui,
on le tient d'un
livre. Avec l'oreille un
peu plus fine, nous pourrions
nous passer de ce livre et recevoir
de ses nouvelles en écoutant
le chant des particules
de sable, soulevées
par ses pieds nus.
Rien ne se
remet de
son
passage
et son passage
n'en finit
pas.
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