Qohélet,
qu'on appelle aussi
L'Ecclésiaste, est un livre
écrit 200 ans av. J.C. , peut-être le plus moderne
de tous les livres de la Bible! La réflexion
philosophique qu'il transmet est
étonnamment
actuelle.
Qohélet base
sa réflexion sur ses observations
personnelles. Il est scandalisé de voir que tout se termine
avec la mort. Il faut se rappeler qu'à cette époque,
la foi juive n'était pas éclairée sur la
la résurrection.
Après la mort,
il n'y avait rien, ou presque rien
. On parlait du shéol, le lieu des morts :
un lieu sans vie, sans Dieu,
sans espoir.
Pour Qohélet,
cette mort est d'une totale
absurdité. La vie vaut-elle la peine d’être vécue?
L’être humainn’arrive pas à vivre du
bonheur durable auquel
il aspire. Tout ce que
l’humain
expérimente
en cette vie-ci est
passager et cela n’arrive pas à procurer
un bonheur solide et durable.
La phrase clé du livre est :
Vanités des vanités,
vanités des vanités,
tout est vanité.
Ce qu'on
traduit habituellement par « vanité »
est le mot hébreu hevel. Au sens premier, hevel
décrit la buée ou la vapeur.
Abel est la
traduction de « hevel «
on utilise ce mot de façon
métaphorique pour parler de ce
qui est éphémère. Donc, selon le verset cité,
pour Qohélet tout est éphémère
. Au long de son livre,
il va spécifier les
raisons pour lesquelles
il affirme que toutes les expériences
humaines sont éphémères
Le travail :
J'ai
découvert aussi
que les humains peinent et s'appliquent
dans leur travail uniquement pour réussir mieux que
leur voisin. Cela encore n'est que
vanité, course après
le vent
4,4
L'argent :
Celui qui aime l'argent
n'en a jamais assez et celui qui aime la richesse
n'en profite pas. Cela est
aussi vanité !
5, 9
Même la sagesse :
J'ai fait l'expérience
de beaucoup de sagesse et de science.
Je me suis appliqué à connaître la sagesse et la folie,
ce qui est intelligent et ce qui est stupide.
J'ai compris que cela aussi c'est vanité,
courir après le vent
1,16b-17
Le bilan
de son expérience :
Le sage meurt tout comme le sot
et les hommes ne se souviennent pas plus de
l'un que de l'autre. Pourquoi en est-il ainsi ?
Alors je déteste la vie.
En effet, je
trouve
détestable ce qui se
fait sous le soleil puisque tout est vanité,
course après le vent
2,16-17
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