Le
codépendant
est celui qui doit le premier
être conscient du dysfonctionnement ,
et être convaincu qu'il est
souhaitable d'en
sortir
il
ne peut
aider personne
si lui même n'a pas réglé ses
propres problèmes . Tout commence par la
recherche d'une aide pour soi ,
afin d'être utile à
l'autre
Celui
qui accompagne
ou partage la vie de quelqu’un
en détresse, en difficulté prolongée,
quelqu’un qu’il faut toujours
soutenir,est en
grand risque
de
devenir
codépendant.
Tout dépendant engendre des
codépendants.
·Se faire
du souci pour
les autres, les prendre
sur soi, les porter et
les entretenir
toujours
· Prendre
en charge la
personne, sans l’encourager
à l’autonomie, à trouver les
ressources en
elle-même.
·Donner
des solutions
au lieu d’interroger : Comment
penses-tu
faire ?
Contrairement
à ce que l’on croit parfois,
ce n’est pas servir à la manière
de l’Evangile,
C’est tomber dans la
codépendance !
Elle
touche
insidieusement
beaucoup de personnes,
directement ou indirectement,
d’autant plus que ces personnes
sont souvent « encensées » et même
« canonisées » par tout leur entourage, pour leur
« don de soi », leur « esprit de service »
Evidemment, devant eux,
personne ne se sent à la
hauteur pour aller
jusque là, dans
le don…
Elles
paraissent
exceptionnelles
dans leur stoïcisme.
En effet, il est plus facile de
valoriser, de « béatifier », ou au contraire
de compatir, de plaindre, que d’oser
poser la question, devant les signes
discrets ou évidents de
fatigue :
« N’y
aurait-il pas une
autre façon d’aider ? »
Reconnaître
qu'il y a
de grosses
souffrances derrière l'apparence
"je suis à la hauteur "
déstabilise
dans un
premier temps mais peut
permettre le débrayage nécessaire
. Semer la question …
Le codépendant
se sent
partagé :
il aimerait croire
à cette opinion de sainteté,
mais obscurément se sent perdu.
Il passe d’un état à l’autre…
Le codépendant
n’a-t-il pas
pris
le
rôle du
garde-malade ?
N'est il pas souvent
aussi en difficulté
que le malade ?
Un
des moteurs
de la co-dépendance
est le sentiment de culpabilité…
qui est de la fausse
culpabilité.
Le
manque
d’Amour ou le
« mal-amour », les
blessures affectives de
la petite enfance produisent
cet effet : L’enfant croit qu’il est non-aimable
et qu’il en est responsable, d’où
la fausse culpabilité
qu’il ressent.
L’enfant
qui
est en nous,
s’il n’a pas connu
l’Amour inconditionnel
croit toujours et reproduit sans
cesse le scénario qu’il faut « FAIRE »
pour être aimable et pour aimer…
Trop grande importance du
« Faire » et apprentissage
d’une fausse
humilité
Danger
de se « panser »
en eux… En les entourant,
ne soignons-nous pas notre enfant blessé,
pour que jamais cela ne se reproduise
, tellement nous aurions
souffert ?
La
personne
croit agir avec
les meilleures intentions
car « aider quelqu’un est louable ».
Cette pensée n’est pas toujours juste.
Comment Dieu agit-il avec nous ?
Ne laisse-t-il pas faire ?
On pense faire au
mieux
. En fait,
on subit la situation,
et on réagit, sans le recul
et sans le choix des
moyens.
Il y a
des bénéfices
secondaires qui retiennent
dans ce rôle :
- On
apprécie
les louanges ou
les opinions valorisantes
des autres
Difficile
de lâcher
le pouvoir, la domination…
même si celle ci nous
« coûte cher «
On
prend
pour un signe
de reconnaissance
de se sentir indispensable…
si je n'étais pas
là ,,,,
A
être si
occupé du souci
des autres, il n’y a
plus de problème existentiel
du pourquoi de sa propre vie personnelle…
Si il reste encore une vie
personnelle,,,
N’est-ce
pas utiliser le
service à l’autre pour
se donner bonne
conscience…
La
souffrance
causée par la
situation est vive…
« Faire ou agir » est déculpabilisant
et apaisant, momentanément.
L’Identité est dans le « Faire » et non
dans l’ « Être ».si j'arrête de
faire ,je perds mon
identité ?
QUAND
LE CODÉPENDANT
CHOISIT DE CESSER
CE COMPORTEMENT, il peut avoir l’impression
D’ABANDONNER SON OU
SES « PROTÉGÉS »
…
En fait, il
cesse de s’abandonner
lui-même, pour mieux le ou les servir.
En coupant le ou les liens : il se libère et libère
l’autre ; il lui fait enfin confiance : C’est lui dire :
« Tu as les ressources pour trouver
tes propres solutions, et pour pouvoir,
après un temps de débrayage
, reprendre les commandes
de sa vie…
Chacun
est bien
« Responsable »
de sa
vie.
Ce
passage
doit souvent être
accompagné car il peut être
très dur : la résistance au changement,
le chantage affectif, la révolte de celui
qui perd son codépendant …
peuvent être des
occasions de
découragement,
de doute , de
culpabilité
°°
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