Les
femmes
de la Bible expriment
quelque chose de ce féminin
qui existe en Dieu. Chacune d’elles,
pourvu qu’elle soit chair ajustée sur la Parole ,
est « théophore », c’est-à-dire « porteuse du divin ».
Cette expression vient de l’artiste Gertrude Crête
. Ajoutées les unes aux autres, les femmes de
la Bible «esquissent la théophore,
porteuse du divin
Elle« porte »
une
pluralité
d’expériences : le
deuil de Noémie, l’écoute
attentive de Houlda, la révolte de Vasthi,
la résilience de Ruth. Elle ajoute des nuances
à la palette de Dieu : la ruse de Yaël, la sagesse de Débora,
le courage d’Esther. Elle donne à entendre la plainte
de Rachel (Mt 2,18), la tristesse puis la joie d’Anne,
mère de Samuel (1 S 1,9-11 ; 2,1-10).
Elle se fait solitude, pauvreté,
abandon dans toutes les
femmes bafouées,
rejetées
ou
méprisées,
justement parce
qu’elles sont femmes ;
dans le même temps, elle porte
la miséricorde et la tendresse que Dieu
éprouve envers elles. Elle rit avec Sarah lorsque
Dieu lui donne de quoi rire (Gn 21,6), porte la paix
avec Abigayil (1 S 25) et l’espérance d’Israël avec la
prophétesse Anne. Elle devient Arche d’alliance quand
Marie, non plus symboliquement, mais réellement,
porte le Sauveur.Elle nous invite toutes
et tous à nous reconnaître aussi
porteuses du
divin
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