Dans le
récit de la guérison
de l’aveugle-né, les pharisiens
ne considèrent pas Jésus comme un Envoyé de Dieu
Celui-là ne vient pas de Dieu(Jn9, 16)
. Ils vont même jusqu’à l’assimiler
à un pécheur
L’aveugle,
lui, le considère
comme un prophète,
comme le Seigneur Rien de
surprenant d’ailleurs car Jésus vient
de le guérir d’une infirmité de naissance.
Quant aux disciples, ils considèrent
Jésus comme un Rabbi,
Et à cause de ce
titre ils
s’attendent à ce
qu’il leur explique la
cause de la cécité de l’homme
qui passe devant eux. Ils partagent,
pour la plupart, la croyance populaire
qui veut que l’infirmité vienne d’une faute
secrète. Pour dissiper toute ambiguïté
à son sujet, Jésus se présente comme
l’Envoyé du Père et il ajoute
Je suis la lumière
du monde
L’évangile
nous montre
comment Jésus s’y
prend pour guérir. Il procède
en deux étapes, car il guérit deux cécités.
Le premier regard que l’aveugle retrouve est
celui de voir le monde et les humains.
C’est le regard le plus évident,
Parce qu’il lui manquait
cette capacité
depuis
sa naissance,
les gens l’appelaient aveugle
. Pour restituer ce premier regard Jésus
lui-même caressera les yeux de l’aveugle
avec deux éléments originels, la terre et l’eau
Il cracha sur le sol et avec la salive il fit de la boue
Car c’est en Lui que le Père a créé toute chose.
Mais il y a un second regard qui sera rétabli
à l’heure où l’aveugle guéri fera face
à Jésus, et grâce auquel il le
reconnaîtra comme
prophète
Au sujet
de ce deuxième
regard, Jésus constate
que très peu soupçonnent qu’ils
en sont privés. Ils croient voir, alors qu’ils
sont aveugles Jugement en grec se dit krisis.
Jésus paraît dans notre histoire comme
un personnage qui suscite une crise.
Dans le récit qui nous occupe
les pharisiens sont
interpellés
dans leurs croyances
les plus fondamentales , celles concernant
le sacro-saint Sabbat. Aussi, ce n’est pas Jésus qui
les jugera, ils se jugeront eux-mêmes
en s’enfonçant dans leur
aveuglement
°°
,
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