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2010-07-23T07:53:00+02:00

Ps 148

Publié par sulamite -

 

 

 

Le Ps 148

est l’un de ces poèmes

qui concluent le livre des psaumes

. Il condense en lui-même un des thèmes

principaux de tout le psautier, celui de la louange.

Dans la version qui est proposée ici,

on notera la beauté du style,

la « géométrie » de

ses éléments.

Un appel

est lancé aux créatures

dont l’ordre de présentation

est descendant : les anges (v. 2), les astres (v. 3)

, les éléments cosmiques (« cieux des cieux », « eaux des hauteurs des cieux » v. 4)

. Dans la deuxième partie, les créatures interpellées apparaissent

comme aux détours d’un voyage :

« monstres marins, tous

les abîmes » (v. 7),

« les montagnes

et toutes

les collines, les arbres

des vergers, tous les cèdres; » (v. 9)

« les bêtes sauvages

et tous les troupeaux, le reptile et l’oiseau qui vole » v. 10.

  Enfin, l’homme fait son apparition, depuis les rois

jusqu’aux vieillards et aux enfants (v. 11-12).

Israël, en dernier lieu, occupe une

place spéciale

parmi ceux qui

chantent la louange de Dieu (v. 14).



1 Louez le Seigneur du haut des cieux,
Louez-le dans les hauteurs.
2 Vous, tous ses anges, louez-le,
Louez-le, tous les univers.
3 Louez-le, soleil et lune,
Louez-le, tous les astres de lumière;
4 Vous, cieux des cieux, louez-le,
Et les eaux des hauteurs des cieux.
5 Qu’ils louent le nom du Seigneur :
Sur son ordre ils furent créés;
6 c’est lui qui les posa pour toujours
Sous une loi qui ne passera pas.
7 Louez le Seigneur depuis la terre,
monstres marins, tous les abîmes;
8 Feu et grêle, neige et brouillard.
Vent d’ouragan qui accomplis ses paroles;
9 Les montagnes et toutes les collines,
Les arbres des vergers, tous les cèdres;
10 Les bêtes sauvages et tous les troupeaux,
Le reptile et l’oiseau qui vole;
11 Les rois de la terre et tous les peuples,
Les princes et tous les juges de la terre;
12 Tous les jeunes gens et jeunes filles,
Les vieillards comme les enfants.
13 Qu’ils louent le nom du Seigneur,
Le seul au-dessus de tout nom;
Sur le ciel et sur la terre, sa splendeur :
14 Il accroît la vigueur de son peuple.
Louange de tous ses fidèles,
Des fils d’Israël, le peuple de ses proches!


     Ce qui donne

de la valeur à chaque être évoqué

dans le psaume, c’est d’avoir été créé par Dieu :

« sur son ordre, ils furent créés » (v. 5).

Le verbe employé

dans la version hébraïque originale

est « bara » qui n’est utilisé qu’à propos de Dieu.

Lui seul peut appeler à l’être.

Les philosophes

diront plus tard que bara-créer,

c’est faire de rien mais assurément il désigne déjà

une action sur la formation du monde qui est propre à Dieu,

unique en son genre, prodigieuse et dûment

impossible à tout être créé.

L’acte de créer émane

de son Être même

en tant que Dieu se révèle

en exclusive l’Auteur de l’univers.

     Les spirituels voient une lumière

particulière qui se dégage

de chaque être en tant que créature.

Si la plupart des êtres humains ne voient pas cela, c’est que leur

cécité est due au péché. Ils ne reconnaissent

pas la véritable nature de ce qui

les entoure à savoir

un effet de la bonté de Dieu.

Le péché les aveugle dans la perception

d’un aspect pourtant essentiel  de ce qui existe, la relation à Dieu.

     Les saints, par ailleurs, échappent à ce défaut.

Saint François d’Assise parce qu’il était

un homme entièrement envahi par

l’amour de Dieu

a composé un poème très

semblable au psaume 148,

c’est le cantique des créatures :

Loué sois-tu, Seigneur, pour toutes les créatures,

spécialement pour le soleil notre frère…

Saint François s’approchait

des animaux avec douceur et sans crainte pour la même raison :

il voyait en eux des créatures de Dieu. Recherchons

la pureté du cœur et nous découvrirons

que du fait même de leur existence,

toutes les créatures « louent  »

déjà Dieu.

°°°

 

 

 


 

 

 


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