Se libérer
de la souffrance : comment
s’en sortir
Il est d’abord
important de signaler
qu’il n’y a pas une seule façon de
s’en sortir : chaque corps va « choisir »
ses propres symptômes physiques pour exprimer
sa souffrance, chaque âme va trouver ses
propresmots et/ou signes non-dits
(comme la boulimie, par exemple)
et attendre le temps
qu’il lui faut pour
exprimer sa
souffrance.
Ce qui suit
ne sont donc que
des pistes théoriques
et des généralités…
Mais
pourquoi attendre
parfois des années après
la cessation des attouchements
avant de parler ? A quoi cela sert-il encore ?
Comme déjà dit plus haut, une grande part
du poids que représente le viol infantile
est la honte, la culpabilité qui oblige
l’enfant à s’enfermer dans
le mutisme.
Mais
le corps
trouve toujours
le moyen d’exprimer
la souffrance et le fait par une
multitude de symptômes physiques décrits
plus haut. Bien sûr, il faut pourça que ceux qui
reçoivent la parole et quireprésentent la loi,
croient en cette parole révélée.
Pour l’enfant qui a fait
l’effort de parler
, l’effondrement
est total
si les hommes
de loi émettent directement
des doutes et/ou parlent d’affabulation
ou de mythomanie ((ou pseudologia phantastica),
type de mensonge dans lequel la personne
semble croire à la réalité de sa
production créative
imaginaire
et agit
partiellement
ou complètement avec elle.)
Et même si la parole est bien reçue,
la souffrance de l’enfant est encore là,mais
puisque cette souffrance et son expression ont été
en quelque sorte « légalisées » et en tout cas autorisées,
l’expression par les symptômes physiques s’estompe.
Mais la victime peut vite retomber dans le
mutisme et les symptômes physiques,
si elle subit des pressions
(par exemple dans
la famille, la
mère
pourrait inciter
son fils à se rétracter
dans un cas d’inceste paternel
pour sauver son mari et garder
la famille unie).
Les buts
d’une thérapie
Construire
l’estime de soi :
le thérapeute devrait
aider la victime à se construire
une estime de soi forte. Cela devrait se faire
en assurant le patient qu’il est une personne
unique, de valeur et précieuse comme tout
être humain d’ailleurs. Puisque souvent
le patient a appris bien malgré
lui que pour être apprécié
d’un adulte et/ou
d’un de ses
parents
dans le cas
d’un inceste,il devait
passer par la sexualité,
le thérapeute devrait faire
comprendre au patient aussi que
d’obtenir l’estime de quelqu’un ne doit
pas forcément passer par la sexualité,
que pour être aimé, il ne doit pas forcément
s’offrir et que c’est à lui de choisir avec
qui partager sa
sexualité.
Encourager
l’expression des
émotions :
le thérapeute
doit encourager l’expression
des émotions pour que le patient,
libéré de son fardeau, puisse enfin réapprendre
à communiquer sans avoir l’impression
« que l’abus est marqué sur son front »
ou « qu’il se doive de jouer la comédie,
de mentir tout le temps »,
comme beaucoup
de victimes le
croient.
Exprimer
la colère :
la colère est
un processus de défense
contre une perte ; intérioriser sa colère
est un processus autodestructeur et/ou suicidaire.
Quand de tels comportements sont détectés,
comme des tentatives de suicide répétées,
de l’automutilation, abus de drogue
ou d’alcool, l’intervention médicale
psychiatrique et la
médicalisation
deviennent
nécessaires.
Culpabilité,
humiliation :
la culpabilité
est une réaction qui
est toujours ressentie par
la victime de viol infantile et
la dépression est l’expression la plus
nette de cette culpabilité. Le thérapeute doit
donc aider la victime à prendre en charge
sa vie passée et lui montrer que
sa situation n’est pas
sans issue.
Normaliser
la victime :
les patients
ont presque toujours
une image de soi négative
qu’ils expriment en disant :
« je me sens bizarre ».
Il faut
impérativement
que le thérapeute replace
la victime dans la zone positive
de sa personnalité et ainsi l’aide à construire
une image plus positive de soi pour peut-être
l’aider à se reconstruire une vie sociale
et/ou professionnelle saine
et équilibrée.
C’est ainsi
que le patient ne dira
plus « je me sens bizarre »
mais plutôt quelque chose comme
« je suis comme tout
le monde ».
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