C’était
au soir tombant
d’un jour d’été - j’avais parqué
ma voiture devant une cabane. J’avais soif.
Une vieille femme vêtue de noir me donna à boire
de l’eau fraîche à même la cruche :
« Merci, grand-mère »,
lui dis-je. «
Bonne liberté, mon enfant »,
me répondit-elle.
« Bonne liberté, grand-mère »,
lui dis-je à nouveau - et je sentis
que je la lui devais.
Elle
m’ôta
la casquette et
m’épongea le front
de sa main. La liberté, chacun
de nous la doit donc à tous. Une liberté
qui ne serait que pour un seul homme ne
sert à rien, si tant est qu’elle existe.
Elle ne vaut rien même pour lui :
« Alors, adieu, grand-mère.
Bonne liberté
donc »
Y Ritsos
commentaires