Lorsque
nous utilisons
l'image du vent ou du souffle
comme image de l'Esprit,
c'est pour en faire un vent utile,
un vent soigneusement
domestiqué :
le vent qui gonfle
les voiles des bateaux
et fait tourner les ailes des moulins.
Pourtant
les images éoliennes
bibliques sont bien loin de
ce vent sage ;
le vent dont tu entends
la voix est tout aussi facétieux
que celui qui voler les bulles de savon
et l'Esprit de Pentecôte
est bien du genre à arracher
les volets et à faire voler
les toitures.
Bien sûr,
confiants en l’amour
de Dieu,
nous avons l’assurance
que le vent de la Pentecôte
nous porte et nous soutient
quand nous sommes à bout de force,
qu’il nous donne la vie
quand nous sommes à bout de souffle.
Mais n’oublions pas
qu’il nous déracine également
quand nous sommes trop calfeutrés
dans nos prudences.
Laissons-le faire claquer
les fenêtres sur le ronron de
nos paroles creuses,
faire voler les formules de nos dogmes
trop bien rangés.
Bien plus
que sur un trône de marbre,
c'est dans cette liberté
apparemment fantasque et vagabonde,
que se reconnaît la
véritable majesté
de notre
Dieu.
pasteur réformé
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