Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. Ma grand-mère disait : « chacun à sa place et les vaches seront biens gardées ! ». Ce discours peut paraître réactionnaire mais c’est exactement ce que dit Paul à propos de l’Eglise ! Dans le corps Eglise, Dieu donne à chacun une place. Il ne s’agitdonc pas de s’en emparer mais de la recevoir dans la reconnaissance mutuelle des membres du corps Eglise. Le désordre surgit quand tous veulent occuper la même place. Evidemment c’est la place d’honneur qu’on se dispute. Mais qui veut occuper la place du faible ? Pourtant Paul n’hésite pas à dire que c’estune place nécessaire qui manquerait au corps Eglise si elle n’existait pas .Dans l’Eglise de Corinthe où l’on mettait l’accent sur les charismes depuissance, où beaucoup aspiraient à parler mais peu à écouter , il étaitimportant de mettre cet accent surl’écoute du membre faible. Cet accent n’est-il pas toujours d’actualité ? Dans notre société, l’impératif de rentabilité et d’efficacité entraîne la miseau rebut des personnes qui ne peuvent s’adapter. L’Eglise elle, doit rester àl’écoute de ses membres l es plus faibles. Les membres du corps quiparaissent être les plus faibles sont nécessaires A Corinthe les membres considérés comme les plus faibles étaient certainement les moins doués du pointde vue de ceux qui se croyaient l’« élite spirituelle ». Mais il estpossible que Paul pense ici aussi aux pauvres car il vient de dénoncer les discriminations dont ils sont victimes 1 Cor 11.22 « Faibles » et« nécessaires », cette affirmation n’a rien d’évident. Passé lepremier mouvement de compassion, celui qui est faible ou qui souffre ne nous dérange-t-ilpas ? Les faibles ne sont-ils pas au contraire un boulet que doit traîner l’Eglise ? A quoi doncservent-ils ? Paul nous répond au v.25 : ils sont là pour nous causer du souci c’est le sens du verbe mérimnaô se faire du souci Pour que nous gardions le souci les uns desautres. Ils empêchent l’Eglise de sombrer dans une orgueilleuse autosatisfaction ! Ils exercent notr epatience, notre persévérance dans la pratique de l’amour fraternel . Tous ceux qui vont bien dans l’Eglise sont assez autonomes et le sentiment d’appartenirà un corps peut s’amenuiser. On n’estplus préoccupé que par le bon fonctionnement d’une machine bien rôdée et l’on perd de vue les personnes. Ceux qui vont mal sont au contraire très dépendantsdes autres, de leur amour, de leur attention. Les faibles nous amènent à fairepasser nos besoins au second plan pour nous préoccuper des leurs. Dans le mondede l’entreprise on peut dire : « on n’a plus besoin de vous », dans l’Eglise on ne devrait pas dire : « je n’ai pas besoin de toi » 1 Cor 12.21 : afin qu’il n’y aitpas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin lesuns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ, etvous êtes ses membres, chacun pour sa part. Ensemble Christ nous a réunis par un même Esprit pour former un même corps. Quelle fierté de pouvoir dire, quelle que soit notre petitesse : j’appartiens à l’Eglise de Jésus-Christ .Reconnaissons à chacun sa part dans l’Eglise, reconnaissons les besoins de chacun dans l’Eglise. °°° °°° |
2009-06-02T05:51:00+02:00
faibles ...?
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