L'histoire de la Samaritaine,
dans Jean 4, suggère une belle image
de la plénitude que Jésus offre.
Vous connaissez bien le récit.
Elle a essayé de donner à boire à Jésus.
Mais il fallait peiner.
Peut-être que la première fois, elle n'a pas descendu
le seau assez profond, ou qu'ensuite en le remontant,
il a heurté la paroi et s'est en partie vidé.
Alors Jésus lui a dit :
- Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est Celui qui te dit :
Donne-moi a boire, tu m'aurais demandé à boire,
et tu aurais reçu de l'eau vive.
C'est l’image de deux sortes de vie chrétienne.
Certains aspects de notre vie ne sont
que des essais continuels
et inutiles pour donner à boire au Seigneur Jésus.
Nous voulons lui offrir notre amour, notre service.
Mais d'où ces choses nous viendront-elles ?
De ce puits qui s'appelle 'moi',
car ce sera mon amour, mes efforts, ma sainteté.
Le puits qui s'appelle 'moi' est vide de sainteté.
Vous pouvez tourner la manivelle aussi longtemps
que vous voulez !
Jésus offre une autre sorte de vie chrétienne :
- C'est moi qui vais te donner à boire,
tu seras du côté de ceux qui reçoivent.
Je vais mettre au plus profond de ton cœur une source
où tu pourras te désaltérer :
la source du Saint-Esprit.
Même mon service pour Christ,
c'est son œuvre et non pas d'abord la mienne.
Cette source qu'il met lui-même en moi jaillit
et retourne à lui dans la louange
et le service.
L'image de la plénitude du Saint-Esprit,
est ici celle d'un chrétien alimenté de l'intérieur.
Il ne s'agit pas d'un vase rempli de l'extérieur,
mais d'une source d'eau vive, d'une vie divine
qui jaillit continuellement en nous.
Il me semble que c'est la meilleure image que la Bible
nous donne du Saint-Esprit.
Il peut arriver cependant que des cailloux et des branches
viennent obstruer la source :
les pierres du péché, les broussailles des mauvaises attitudes,
et d'autres choses semblables.
L'eau cesse alors de couler.
Que faisons-nous dans une telle situation ?
Nous revenons à notre ancienne façon de procéder,
c'est-à-dire nous tentons par nos propres efforts
de retirer l'eau de cet autre puits
qui s'appelle 'moi'.
Tel a été mon cas,
voici bien des années,
dans mon ministère d'évangéliste.
J'avais connu la merveilleuse expérience
de cette eau vive jaillissant du fond de mon coeur.
J'avais arrêté de puiser à la vieille source.
C'était Christ en moi qui touchait les âmes,
qui évangélisait.
Mais après quelques années, la source a tari.
Je suis revenu à toutes ces vérités
qui avaient tant marqué ma vie :
être crucifié avec Christ, Christ vivant en moi.
Mais l’eau ne se répandait plus.
Tout ce que j'ai su faire, c'est de retourner au vieux puits.
Je suis devenu un prédicateur tendu,
s'efforçant de suppléer au manque de Saint-Esprit
par mes efforts et mes ressources personnelles.
Mais j'étais vide.
Plus d'une fois je suis rentré d'une réunion
dans la défaite complète.
Le Seigneur a permis que mon chemin
croise des croyants qui ont discerné mon besoin,
et qui ont parta¬gé avec moi leur témoignage,
celui du véritable réveil.
Ils m'ont dit : Nous avons été exactement comme vous,
et nous avons trouvé que la cause ne variait pas :
des cailloux ont bouché la source.
Nous avons vu que nous devions nous en repentir
plutôt que de nous débattre
par nos efforts propres.
Je ne savais pas sur quel point je devais me repentir
. Mais le Seigneur m'a dit :
'Commence dans ton foyer.
Tu n'es pas le doux mari que tu devrais être
et quand les choses
vont mal, tu ne les mets pas en ordre.
Ta femme ne te voit pas revenir à la Croix.'
Alors j'ai commencé à discerner le gravier
et le sable obstruant la source.
Je les ai présentés à Jésus pour qu'il les ôte.
Aussitôt l'eau a recommencé à jaillir
et à déborder.
N’est-ce pas une belle illustration ?
ne plus être rempli de l’extérieur,
mais permettre au Saint-Esprit,
que Christ nous a déjà donné,
d’être de nouveau pleinement actif en nous.
Nous n’avons plus besoin de nos efforts propres,
et de nous évertuer à tirer quelque chose
de notre moi vide !
Roy Hession
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