Le sort
qui m’échoit est délicieux,
la part que j’ai reçue est la plus belle.
C’est beau comme un spot publicitaire :
Avec le Seigneur pour ami, tu as le succès, l’argent, la santé, la famille ,,,
C’est merveilleux mais…
et mes soucis si réels, les drames de ma vie, et mes blessures
publiques et secrètes
, et cette souffrance que je n’arrive même pas à dire,
c’est parce que Dieu m’a abandonné ?
C’est parce que je ne crois pas assez ? Pas assez bien ? Ou pas assez fort ?
Pourquoi cette joie que chante le psalmiste
m’est-elle refusée ?
Mais si l’on y regarde de plus près,ce psaume
est attribué à David.
C’est dans la bouche de David que le psalmiste place cette affirmation :
Le sort qui m’échoit est délicieux.
Rien de surprenant à cela, me direz vous, comment le roi David,
le grand toi d’Israël pourrait-il ne pas
se réjouir de son sort ?
On reste donc bien dans la page de publicité.
Eh bien, si je lis l’histoire de la vie de David,je me dis
que je n’aimerais pas être à sa place,
tout simplement parce que la vie de David ne me paraît pas
être une vie heureuse.
C’est une vie de fuite, une vie de mercenaire pour une armée étrangère,
c’est une vie de drames :
mort de son ami Jonathan, mort du fils de Bethsabée,
guerre contre son propre fils, Absalom et meurtre de celui-ci
par la main d’un soldat de David.
Ce n’est pas vraiment ce que j’appellerais une vie heureuse….
Ainsi, la joie du psalmiste n’est pas celle du bonheur
tel que nous l’entendons.
Nous ne sommes pas ici devant un portrait « glamour »
de la vie du croyant.
La joie du psalmiste, bien plus que dans nos images
toutes faites du bonheur,
est dans la fidélité
de Dieu
°0°
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