
Jésus met en valeur le contraste entre l’eau qui calme provisoirement la soif, et celle qui l’étanche en permanence. Celle-ci est infiniment supérieure, parce qu’elle conduit à la vie éternelle. Par son intuition infaillible, Jésus perçoit la nature spirituelle fondamentale du besoin que ressentait la femme.
Jésus lui expliqua alors que l’eau qu’Il pouvait donner était différente de l’eau ordinaire. Ceux qui boivent de l’eau que Jésus donne n’ont plus jamais soif. Cette eau jaillit en permanence en eux. Elle entretient continuellement la vie, la vie éternelle.Jésus n’a pas dit que celui qui croit en Lui n’aspirera plus aux bienfaits spirituels. Nous devons toujours avoir faim et soif de justice (#Mt 5:6), de communion avec Dieu, de ses bénédictions, de sa grâce. Mais notre soif est immédiatement étanchée. Nous ne restons pas assoiffés. Quelle que soit l’intensité de notre soif de grâce, Dieu nous comble. La source de l’eau vive ne tarit jamais.
Cette eau vive signifie l’Esprit. Par cette analogie, la bénédiction du Messie a été promise dans l’Ancien Testament. Les grâces de l’Esprit, et ses consolations, satisfont l’âme qui a soif, celle qui connaît sa propre nature et son besoin. Ce dont Jésus a parlé au figuré, elle l’a compris littéralement. Christ montre que l’eau du puits de Jacob ne fournit qu’une satisfaction très passagère. Quelles que soient les eaux de consolation que nous buvons, nous aurons encore soif. Mais quiconque participe à l’Esprit de grâce, et aux consolations de l’évangile, ne manquera plus jamais de ce qui qui satisfera abondamment son âme. Les coeurs charnels ne regardent pas plus haut qu’à des fins charnelles. Donne-moi de cette eau, dit-elle, non pour que je puisse avoir la vie éternelle, ce que Christ proposa, mais afin que je ne vienne plus puiser ici. L’esprit charnel est très ingénieux pour écarter les convictions, et pour se garder de s’y attacher. Mais avec quelle précision notre Seigneur Jésus a apporté la condamnation à sa conscience ! Il a sévèrement blâmé son état de vie actuelle. La femme a reconnu Christ comme étant un prophète. La puissance de sa parole qui sonde le coeur, et qui apporte à la conscience des choses secrètes, est une preuve d’autorité divine. Elle devrait rafraîchir nos contestations, et nous faire penser que les choses pour lesquelles nous luttons sont des choses passagères. L’objet de l’adoration demeurera toujours le même : Dieu, comme un Père ; mais une fin sera apportée à toutes les différences au sujet du lieu de l’adoration. La raison nous enseigne à rechercher la décence et ce qui est convenable dans les lieux de notre adoration, de notre culte ; mais la religion ne donne aucune préférence à un lieu plutôt qu’un autre, dans le respect de la sainteté et de l’approbation de Dieu. Les juifs étaient certainement dans le vrai. Ceux qui par les Écritures ont obtenu quelque connaissance de Dieu, savent qui ils adorent. La parole du salut venait des Juifs. Elle est venue aux autres nations au travers d’eux. Christ a préféré justement le culte juif à celui des Samaritains, et cependant ici il parle de ce culte comme devant bientôt disparaître. Dieu était sur le point d’être révélé comme le Père de tous les croyants de toutes les nations. L’esprit ou l’âme de l’homme, lorsque placé sous l’influence du Saint-Esprit, doit adorer Dieu, et avoir la communion avec lui. Les affections spirituelles, montrées dans des prières ferventes, des supplications, et des actions de grâces, forment l’adoration d’un cœur droit, dans lequel Dieu prend plaisir et est glorifié. La femme était disposée à laisser les choses dans l’indécision jusqu’a la venue du Messie. Mais Christ lui a dit : je le suis, moi qui te parle. Elle était une étrangère et une Samaritaine hostile, et de simplement lui parler pouvait être supposé comme une disgrâce pour notre Seigneur Jésus. Et pourtant, à cette femme notre Seigneur se révéla plus pleinement qu’il ne l’avait fait à l’un quelconque de ses disciples. Aucun de nos péchés passés ne peut empêcher notre acceptation par lui, si nous nous humilions devant lui, croyant en lui comme étant le Christ, le Sauveur du monde.
Ainsi le Seigneur commença à expliquer la différence entre l’eau du puits de Jacob et celle qu’Il donnerait. Quiconque buvait de cette eau aurait encore soif. Cette explication ne s’avérait-elle pas à la portée de la femme samaritaine ? Elle avait beau se rendre chaque jour au puits pour y puiser de l’eau, ses besoins n’étaient jamais comblés. Il en est de même pour tous les « puits » de ce monde : les hommes cherchent leur plaisir et leur satisfaction dans les choses terrestres, mais celles-ci se révèlent incapables d’étancher la soif du coeur humain. Comme l’exprima Augustin dans ses Confessions :« ô Seigneur, Tu nous as créés pour Toi, et nos coeurs demeurent agités jusqu’à ce qu’ils trouvent le repos en Toi. »

en esperant avoir répondu à votre question. ANA
commentaires