Les dix vierges —
Matthieu 25:1-13
La parabole des ‘dix vierges’,
au début du chapitre 25,
fait directement suite à celle de ‘l’esclave fidèle
et du méchant esclave’ à la fin
du chapitre 24.
Il s’agit d’une des paraboles
les plus connues, ce qui ne veut pas dire qu’elle soit
toujours bien comprise.
Cette parabole du Seigneur est
également riche en leçons de la plus grande importance,
particulièrement pour les jours
où nous vivons
3.1 Une façon de regarder
en arrière
Comme les paroles préliminaires l’indiquent,
nous sommes de nouveau en présence d’une parabole
du « royaume des cieux »:
« Alors le royaume des cieux
sera fait semblable à dix vierges qui,
ayant pris leurs lampes, sortirent à la
rencontre de l’époux
Matthieu 25:1
Le Seigneur compare
donc l’ère chrétienne (le royaume des cieux)
à dix vierges qui prirent leurs lampes pour aller à la
rencontre du Seigneur
. Il se sert d’une coutume habituelle d’Orient :
le jour d’un mariage, des vierges allaient à la rencontre
de l’époux pour l’accompagner jusqu’à la maison
de l’épouse avec des flambeaux.
Par le mot introductif
‘alors’,
le Seigneur fait la liaison
avec la parabole précédente
. ‘Alors’
ne se réfère pas du tout,
comme beaucoup le pensent,
à la grande tribulation et à sa fin,
mais à la période chrétienne dont le Seigneur
avait déjà parlé dans la première parabole
. L’esclave fidèle et prudent
aurait le regard et le cœur tournés
vers le retour de son Seigneur, et travaillerait pour Lui
dans un domaine intérieur pour donner
« à ses domestiques la nourriture au temps convenable ».
Par contre, le méchant esclave dirait en son cœur :
« Mon maître tarde à venir » et commencerait
à s’élever au-dessus de ceux qui étaient
esclaves avec lui et à les battre.
Finalement, il s’associerait même avec les ivrognes.
C’est exactement la déchéance
qui s’est produite dans
la chrétienté.
Par la forme d’expression particulière
« sera fait semblable »
(ou moins littéralement : ‘deviendra semblable’),
le Seigneur indique qu’Il a spécialement
en vue une période de temps
particulière et tardive dans cette époque chrétienne
de la première parabole
. Le royaume des cieux aurait
alors précisément revêtu certains caractères moraux.
Cette période se situe bien sûr
à la fin de l’époque.
C’est pourquoi la manière de voir
dans cette parabole
est en partie
tournée vers le passé.
(pour nous aujourd'hui )
Il en va ici autrement que,par exemple,
dans les paraboles du royaumedes cieux du ch. 13
,où le développement du royaume
est montré en partantd’un certain point
de départ et en allant
vers l’avenir
ici c’est la situation
de l’état final qui est décrite,
mais un coup d’œil est quand même donné
en arrière vers le point
d’où tout est parti.
3.2 Sur l’interprétation
des paraboles
Avant d’entrer dans les
symboles particuliers dont le Seigneur
se sert, rappelons encore
une fois les règles
en principe,
nous ne pouvons pas « spiritualiser »
tous les détails d’une parabole.
Nous ne pouvons pas,
et même nous n’avons pas le droit de vouloir
absolument attribuer une interprétation spirituelleà chaque
circonstance mentionnée dans la parabole.
Chaque parabole
a une ligne de pensée fondamentale,
et c’est elle qu’il faut saisir.
Dans notre parabole,
cette ligne de pensée est qu’il fautêtre prêt
pour l’arrivée de l’époux.
C’est ce dont il s’agit ici,
et c’est en relation avec cette ligne de pensée fondamentale
que les détails de la parabole reçoiventleur sens figuré.
En principe on ne poursuit aucune
ligne de pensée secondaire
dansune parabole, on n’entre pas dans les vérités
qui sont connexes à la vérité ou à la leçon présentée
dans la parabole en question.
Ainsi par exemple,
il n’est pas parlé de l’épouse dans notre parabole ;
au chapitre 22
nous avons une parabole
qui traite de l’état des invités ;
dans notre parabole, il s’agit de la venue de l’époux ;
et ce n’est qu’en Apocalypse 19 et 21
que nous voyons l’épouse
céleste.
Le Seigneur Jésus
est de toute évidence le grand et divin Docteur
[qui enseigne], et quand Il prononce une parabole et y utilise
certains symboles, Il sait exactement pourquoi
Il dit ainsi et non pas autrement.
Il y a toujours une intention dans la façon
dont Il choisit Ses mots
. Ses paroles sont toujours parfaites
et pleines de sagesse divine :
c’est à maintenir de manière absolue.
Néanmoins ce qui a été dit subsiste : dans chaque parabole,
le Seigneur veut donner une leçon fondamentale.
Saisir cette pensée principale doit être
notre préoccupation principale,
avant de nous demander ce que le Seigneur
a encore à nous dire par
tel ou tel détail.
Ajoutons encore
qu’il nous faut être reconnaissants
de ce que le Seigneur s’est abaissé à nous faire
connaître Ses pensées divines au moyen de circonstances
et d’événements de la vie normale.
Nous assimilons souvent
beaucoup plus facilement les images
que les paroles abstraites.
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