Invités
à la noce
Luc 22,
1-14
Cette
parabole
met en scène
un roi qui organise des
noces pour son « fils. Suite au
refus des premiers invités, « méchants
et bons » se retrouvent invités à la noce. La
précision est essentielle. Elle signifie que,
désormais, ce ne sont donc plus la
bonté/justice ou la méchanceté/injustice
qui constituent le critère d’invitation :
tous « bons et méchants » se
retrouvent en effet
invités Pourtant
la parabole
se
poursuit
par la visite
du roi qui chasse
de la salle de noce celui
des convives qui n’avait
pas « d’habit de noce » . Il est
significatif que le critère d’exclusion
explicitement mentionné ne soit plus la
méchanceté ou l’injustice (et, en retour,
le critère d’inclusion, la bonté ou
la justice) mais bien le
vêtement de noce.
il est reproché
à
l’homme
de ne
pas
admettre
qu’il a besoin
d’être « revêtu »
d’un autre vêtement
que les siens propres,
autrement dit, de ne pas se
reconnaître dépendant d’une
instance qui le revendique. Son
silence atteste qu’il est replié sur lui-
même, incapable d’entrer en dialogue
avec l’autre qui est venu à sa rencontre.
En fait cet invité ne participe pas au
repas de noce du « fils ». Il n’est
pas dans le « désir » de
l’époux
mais
dans
le simple
« besoin »
de nourriture.
Or, Matthieu ne
cesse de dire que le repas
avec Jésus est l’opportunité pour
qu’advienne autre chose dans l’existence
des convives. Mais que ce repas ne
peut être lieu de communion
que s’il est lieu de la rencontre
avec l’autre, lieu de
l’expérience de
l’altérité.
commentaires