« Il
est bien
difficile de
parler du mystère,
alors même que l’on
se sait habité par lui. Pour
oser des paroles de foi, je sens
en ce qui me concerne qu’il
me faut partir de
l’expérience
de
mon
obscurité
intérieure, prendre
appui sur mes insuffisances
et mes tâtonnements, avec l’espoir
de recueillir des mots qui ne fassent pas
écran à Celui qui éclaire ma vie.
On voudrait posséder
quelque chose de
l’art délicat de
ces
porcelainiers
qui laissent à travers
l’argile blanche filtrer la lumière.
Certain discours religieux, trop chargé
de certitudes, et raidi par l’attraction mécanique
de stéréotypes qui disent l’avoir et non pas
l’être, occulte parfois malgré lui la
présence qu’il proclame.
Présence, que
j’éprouve à
la
fois
comme
évidente et
insaisissable, d’un
Dieu que Moïse n’a pu
voir que de dos, et que seul
son Fils nous permet
d’envisager. »
J-M Baude
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