Un
jour,
dans un
coin totalement
perdu de Mongolie,
dans une plaine à l’herbe
rase qui s’étendait à perte
de vue, je me suis éloigné de
la tribu d’éleveurs de rennes
dont nous partagions
l’existence. Soudain,
l’immensité de
la steppe m’a
bouleversé.
Un vrai
choc
métaphysique.
Impossible de croire
que cette beauté soit le
fruit du hasard. L’infiniment
grand et l’infiniment petit
ont conforté en moi
le croyant, d’une
manière plus
seulement
intellectuelle,
mais quasi physique,
viscérale… »
Au
coeur
des grands
espaces, l’écrivain
médite plus qu’il ne
prie et parle à un Dieu
« dont l’immensité nous
dépasse ». « La foi est une
voie poétique commune
à toutes les religions »,
dit-il. Mais sa
figure
majeure
reste Jésus.
« Le Christ est
révolutionnaire.
Il nous prend à contre-
pied, nous demande d’aimer
nos ennemis, regarde
nos fragilités
comme
une
porte
ouverte
sur l’amour.
Le suivre, c’est
emprunter un chemin
de bonté, trouver une clé
de compréhension à la lutte
entre le bien et le mal. En
filigrane, mes histoires
noires sont comme
la métaphore du
combat
incessant
de l’ange contre
le dragon, d’Éros contre
Thanatos. Dans mes romans,
l’ange finit toujours par gagner !
J’aime le Christ, car il nous sauve
du mal… Se sentir appelé à
aller vers le bien, c’est
déjà tenir la “preuve”
de l’existence de
Dieu. »
JC Grangé
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