L'
agitateur,
au demeurant
génial dans sa manière
de focaliser son regard sur les
recoins de la société post industrielle,
a montré toute sa vie qu'il était au
service d'un marché de l'art
et d'une économie de la
mode toujours
avides
de
consommer
de l'instant et du
jetable.Il est cependant
méconnu sous un aspect précis :
sa sensibilité au religieux : ce n'est pas
tant son œuvre qui témoigne d'une
certaine religiosité, mais, bizarrement
c'est sa vie quotidienne. Il fut
en effet un pratiquant
exigeant, se
rendant
très
souvent à
l'Eglise, ayant
dans sa famille plusieurs
membres du clergé orthodoxe.
Il est né Andrew Warhola, aux
Etats-Unis, d'une famille
ruthène originaire d'un
village situé
dans
l'actuelle
Slovaquie. Comme
l'a montré Alain Cueff,
historien de l'art,, l'artiste serait
davantage compris au regard d'un
catholicisme tourmenté. Il souligne l'influence
de la culture byzantine-catholique propre
à la région d'Europe centrale d'où
provient sa famille et il constate
l'impact très important de la
religion sur son œuvre,
qui avait jusqu'alors
été passé sous
silence.
La
simplicité
des procédés
de la lithographie et
les couleurs criardes des
portraits des célébrités du monde
de l'art, de la politique et des médias - les
nouveaux saints de la société du spectacle -
sont autant d'éléments qui se
rapprochent de la structure
iconique du monde
byzantin.
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