A
la lumière
de l'Évangile, on
peut dire que l'erreur
des perfectionnistes est double.
Tout d'abord, ils veulent arriver à la
perfection tout de suite. Ils ne supportent
aucune imperfection, aucun échec; ils ne
peuvent accepter d'avoir à attendre,
à progresser au long des années.
Ils sont intolérants pour
eux-mêmes et pour
les autres. D'autre
part, ils croient
pouvoir y
arriver
par
leurs
propres moyens,
par leurs efforts. Ils
ont un sens aigu du devoir,
de l'obligation. Cela les oblige
à être constamment sur leurs gardes,
à ne pas relâcher leurs efforts. Ils sont
donc tendus. Ils portent en permanence
un fardeau moral. Ils ont beaucoup
de mal à croire à la Grâce. Leur
domaine, c'est la Loi.
La perfection doit
être obtenue
tout de
suite.
L'exigence
est totale et
immédiate. La moindre
imperfection est inacceptable.
Le perfectionniste est généralement
ultra sensible au plus petit défaut.
Il ne peut pas le supporter.
C'est comme une
tache sur un
vêtement
propre
et
bien
repassé.
Elle a beau
être petite, on ne
voit qu'elle. C'est inadmissible :
ma tenue doit être impeccable à tout
moment.Ce qu'oublie le perfectionniste,
c'est que la conversion est un départ,
et non une arrivée, une (nouvelle)
naissance, qui, comme toute
naissance doit être
suivie d'une
croissance.
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