Paroles,
paroles... Que
de paroles lancées,
bombardées tous azimuts
et qui détruisent la crédibilité de
ceux qui les prononcent.Dans l’urgence
artificiellement fabriquée par les
moyens de communication
qui prennent le
pouvoir,
et
dans
la fausse
excuse de devoir tout
connaître dans l’immédiateté,
politiques, journalistes, experts de
toutes sortes, bavards impénitents assènent
des vérités et des analyses périmées l’heure
suivante. Les défenseurs du matin se
transmutent en accusateurs
du soir. On juge, on accuse,
on ment, on innocente,
on dit, on médit
et, la main
sur le
cœur,
on
jette
l’ami,
on assassine
le collaborateur,
on enterre le compagnon.
Les moralisateurs
s’acharnent,
les
redresseurs
de torts écrasent
et les donneurs de leçons
oublient leurs devoirs. Il faut à la
fois tout savoir sur tout et se protéger
en assurant ne pas savoir. Cela permet de brûler
impunément l’idole et de piétiner en toute bonne
conscience l’homme à terre. Les enfants
illégitimes de la télé, génération de
nouveaux Pilate, se lavent les
mains en commentant
les mises en
examen
, sans
examiner
leur
propre
conscience. Dans le
climat délétère des surenchères,
un ministre tombe, un candidat meurt,
un médecin se suicide, un dictateur menace:
paroles, paroles...que dire qui puisse
encore avoir la force de la vérité
si ce n’est de rappeler celle de
l’homme-Dieu qui proclame
être le chemin véritable
et vivant? Quelle
grâce,
pour
le chrétien,
d’avoir une Parole qui ne
change pas et qui, par son
souffle, devient
création
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