Nous
ne devons pas
nous priver nous-mêmes
de la communion du Seigneur parce
que nous avons conscience
d’être pécheurs.
Au
contraire,
nous irons la recevoir
avec une avidité plus grande
afin d’y trouver la santé de l’âme
et la pureté de
l’esprit…
Si nous
attendions
d’être dignes nous
ne ferions pas même la
communion
une fois
l’an.
Cette pratique
de la communion annuelle
est celle de plusieurs ... Ils se forgent une
telle idée de la dignité, de la sainteté,
de la grandeur des divins mystères
qu’il ne faut s’en approcher,
à leur sens, que si
l’on est saint
et sans
tache et non
pas plutôt afin de le devenir.
Ils pensent éviter toute présomption
orgueilleuse.
En réalité
celle où ils tombent
est plus grande ; car, le jour
du moins où ils communient, ils se jugent
dignes de la communion.
Combien est-il plus
raisonnable
de
recevoir
les sacrés mystères
chaque dimanche, comme
le remède à nos maladies, humbles de cœur,
croyant et confessant que nous ne saurions
mériter cette grâce ; au lieu de nous enfler
de cette vaine persuasion qu’au moins
nous en serons dignes
au bout de
l’an. »
jean cassien
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