Si, par
l’utilisation
des expressions
« premier jour de la semaine »
ou « huitième jour », l’évangéliste fait allusion
au rassemblement des premiers chrétiens, peut-être
suggère-t-il également qu’une nouvelle création
est inaugurée par la résurrection de Jésus ?
En effet, Dieu a crée le monde
en 6 « périodes «
puis , il y eut
un jour
de repos; voir le
premier récit de création en Gn 1
Un nouveau « premier jour de la semaine »
pourrait donc évoquer le début d’une nouvelle création
c’est bien là l’intention de l’évangéliste :
ici, le Ressuscité se comporte
en créateur,
en
soufflant
sur ses disciples
tout comme Dieu avait soufflé
autrefois dans les narines de l’ Adam
pour qu’il devienne un être vivant
Jean n’est-il pas en train
de nous dire deux
choses?
Premièrement,
il affirme la divinité de
Jésus en lui faisant poser un geste
réservé au Dieu créateur. Deuxièmement, il suggère
que l’homme est recréé par la résurrection
de Jésus . La première création
de l’homme se trouvait
dans
une
impasse.
On se rappelle
le récit : en conséquence
de sa désobéissance,
le souffle
de vie insufflé
dans les narines d’Adam dût lui
être repris, faisant de lui un être mortel
comme toute créature terrestre L’humanité avait
donc besoin d’être recréée . Voilà qui se
réalise par la résurrection du Christ
qui brise la mort. Le souffle
de celui qui a vaincu
la mort
de celui
qui a le pouvoir
de remettre les péchés,ce
souffle, l’Esprit Saint , fait vivre éternellement,
il fait l’homme nouveau. Remplis de cet Esprit Saint,
les disciples sont donc envoyés en mission
pour témoigner de cette paix
de Dieu, de ce pardon,
source de vie
On a
souvent injustement
fait de Thomas, l’icône de
l’incrédulité coupable . Et pourtant
on ne trouve pas plus belle et plus parfaite
profession de foi que celle qui sort de sa bouche
Ce que Jean affirme dans le Prologue
, à savoir que Jésus est
Seigneur et Dieu,
c’est à
Thomas,
que Jésus poursuit
de son amour, qu’est donné
la joie de confesser : Mon Seigneur et mon Dieu !
Belle preuve d’une Miséricorde qui veut,
pour tous, que nous ayons la
vie en son
nom.
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