Ainsi,
disant l’être,
les pieds expriment
aussi des modes de relation.
Cette symbolique des pieds est traduite par des
formules populaire:
par exemple
« ne pas mettre
les pieds quelque part »
ou encore « voter avec ses pieds ».
« Fouler aux pieds » quelque chose est un geste
de mépris : l’expression est employée dans le
Nouveau Testament, dans l’évangile
de Matthieu pour le
sel qui ne sale plus,
le sel qui
a
perdu
sa saveur
. Le sel de la terre
que sont les croyants est
appelé à veiller sur sa qualité,
sans quoi, inutile, il ne vaut pas plus
et n’est pas mieux traité que la poussière
Toucher quelqu’un du pied n’est pas un geste
positif : méfiance, mépris, humiliation, haine
ou violence sont ainsi manifestés
Dans une perspective
voisine,
secouer la poussière
de ses pieds en quittant une maison
ou une ville, témoigne du refus de garder quoi que
ce soit de son passage : pas de souvenir
, pas de regrets, pas de relation
mais rupture :
on quitte
sans
rien on passe ailleurs.
C’est ce que les disciples de Jésus,
chapitre 10 de l’évangile de Matthieu, sont conviés
à faire dans les lieux où on ne
les recevra
pas.
Aux pieds de Jésus...
Une autre
manière d’exprimer
une relation est de s’asseoir aux pieds
de quelqu’un. C’est manifester une volonté
d’écoute, jusqu’à l’obéissance ,ce que le grec fait
particulièrement bien comprendre, le verbe
obéir étant construit
à partir du verbe
écouter
. Telle
est la position
de tout disciple écoutant
son maître. Nous en trouvons une
belle image dans l’évangile de Luc au chapitre 10,
où Marie la sœur de Marthe s’assied aux pieds
de Jésus pour écouter son
enseignement
, sans plus
s’occuper d’aider
sa sœur très affairée par
la préparation du repas. Assise auprès
du maître : c’est la meilleure place ; c’est la meilleure
part dira Jésus à Marthe qui se plaint
de l’inactivité de Marie,
c’est la meilleure
part
que cette écoute
attentive du Seigneur
qui est
là.
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