Ce
passage
au symbolique
est même explicite
par endroits, comme
en particulier dans le récit de
la guérison de l’aveugle de naissance
dans l’évangile de Jean (ch. 9) où les pharisiens
comprennent à la fin qu’il est question
de bien plus que d’un acte médical
et demandent (v. 40) :
« Nous aussi,
sommes
nous
aveugles ? »
et Jésus leur
répond : « Si vous
étiez aveugles, vous n’auriez
pas de péché. Mais maintenant
vous dites : Nous voyons. C’est pour cela
que votre péché subsiste. » On ne peut
être plus clair sur le sens dans
lequel il faut lire tout
le texte.
L'
aveuglement
de l’esprit est une
maladie plus grave que la cécité
Jean consacre peu d’espace au miracle pour
mieux mettre en exergue Jésus, le donateur,
et l’aveugle-né, devenu témoin du don
reçu. D’autre part, l’évangéliste
souligne la nuit qui
enveloppe
la
famille,
les disciples
et le peuple, ainsi
que les ténèbres dans
lesquelles s’enfoncent les
pharisiens.Au départ, l’évangéliste
montre quelle était la croyance
culturelle : si l’homme
est infirme, cela
vient des
péchés
de
ses parents
ou des siens dont il
aurait subi par avance le
châtiment. Puis, les voisins doutent,
et, lorsque les pharisiens entrent
en scène,ils s’enfoncent dans
les ténèbres de l’envie ,
du mensonge,
et de
la
mauvaise
foi . Les discussions
se multiplient et la violence
apparaît : on fait un procès à l’aveugle,
et à Jésus lui-même. Jésus serait semblable
à un possédé, puisqu’il ne respecte pas le sabbat
et chasse le mal par le mal. L’effort des opposants
va s’intensifier pour envelopper dans la nuit l’aveugle
guéri.Voilà quel chemin de ténèbres les
pharisiens empruntent avec leur
prétendu savoir et leur
endurcissement
Par leur
refus,
ils illustrent
la deuxième partie
de l’affirmation de Jésus :
Je suis venu en ce monde pour une remise
en question : pour que ceux qui ne
voient pas puissent voir, et que
ceux qui voient
deviennent
aveugles
v. 39
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