Le
secret :
le moteur de tous les
viols infantiles et de l’inceste
en particulier
Dans
le silence,
l’enfant se fait en
quelque sorte « complice »
de l’agresseur. Ce silence est engendré
par la honte et la culpabilité mais aussi par la
crainte de perdre l’agresseur si celui-ci est proche,
dans des cas d’inceste par exemple (le père incestueux
peut alors dire: « Ne dis rien à personne, sinon papa va aller
en prison ! »). Et ce silence est obsédant et peut perdurer
sur des années, tel un fantôme, même après la
cessation des actes et/ou l’éventuelle
incarcération de l’agresseur.
La révélation du secret
est souvent très
difficile,
voire
impossible
car l’enfant sait qu’on ne
le croira pas, fait qui est souvent
accentué par l’agresseur
lui-même.
Mais
s’il y a parole,
ce sera souvent grâce
au contact d’enfants normaux.
L’enfant abusé verra alors que tous les
enfants ne vivent pas ce qu’il vit. Son sentiment
d’anormalité par rapport à ce qu’il vit sera alors renforcé.
Dans les cas d’inceste, par exemple, il pourra constater
que les parents de son copain ne touchent pas leur
enfant ’un peu trop près et/ou là où il
ne faut pas. La parole passe alors
souvent par un autre enfant,
et puisque celui-ci
n’est pas
enfermé
dans cette logique
de culpabilité-honte-silence
, il pourra alors dénoncer la souffrance
de son copain à ses parents, professeurs ou éducateurs.
Il faut encore que tout ce monde ait la clairvoyance
et la formation nécessaires pour accepter
cet aveu fait par la victime même ou
une tierce personne et que
celui-ci puisse faire son
chemin
vers les services
sociaux et/ou la magistrature.
Mais ce chemin peut être long et/ou
être interrompu à cause des
divergences de certains
protagonistes
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