St
Augustin
a bien résumé
la condition humaine dans
ses Confessions : « Seigneur, Tu
nous as faits pour Toi et notre cœur est
inquiet jusqu’à ce qu’il repose en Toi. »
De désir frustré en désir frustré,
nous faisons grandir en nous
la faculté de désirer.
Saint Augustin
raconta
sa
propre
jeunesse dans
cette lumière. « J’allais
vers les créatures, le soleil, les
nuages et je leur demandais ;"Etes-vous
mon Dieu ?" Ils me répondaient : "Nous ne
sommes pas ton Dieu. Mais c’est Lui qui
nous a faits." La première réponse
était pour m’attrister. La
seconde était
ma
joie.
Nous sommes
faits pour l’Absolu. Ni la
richesse, ni la beauté, ni les voyages
ne peuvent nous rassasier…
Dieu nous invite à
émonder
nos
désirs :
« Celui qui
porte du fruit, mon
Père le taille », dit Jésus.
Ecoutons la leçon de la vigne.
Si tous ses sarments se développent,
il ne lui restera pas assez de sève pour être
féconde.Elle est stérile de trop d’élans. Elle
veut être taillée, sevrée d’une partie
de ses désirs, sous peine d’un
simulacre de
vie.
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