Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2011-09-29T07:35:00+02:00

besoin ou désir ? (3 )

Publié par sulamite -

 

 

 




°°°

Leurrés

par cette confusion

initiale- peut-être inévitable -

nous nous employons à rendre nécessaire

le temps de la prière : conditionnement qui fait payer

du prix de la culpabilité tout manquement à la règle.

Ainsi, nous avons appris à nous retirer

de nos occupations pour nous

livrer à la nourrissante

ferveur de

l’esprit.

Nous avons

jalousement isolé une heure,

plus ou moins, dans nos journées,

ce temps fort dont progressivement nous

avons pris l’habitude et dont nous gardons, si déjà nous

l’avons abandonné, la secrète nostalgie. Nostalgie de la

mauvaise conscience, habitude de la bonne, l’heure

de silence - le temps devenu objet – nous

garantit que nous sommes en prière.

Nous en retirons satisfaction.

Et pour nous persuader que

nous écoutons vraiment

Dieu dans la prière,

nous donnons

à la

fade

habitude

le nom de besoin

vital. La satisfaction imaginaire

que nous en éprouvons nous conduit à

l’affirmation de l’objet-Dieu forgé de toutes pièces

. Un jour, ce que nous prenions pour

du sel viendra à s’affadir

Pareillement,

pour

trouver Dieu,

nous nous appliquons

à fréquenter des lieux où nous

serions assurés de le rencontrer.

On nous a appris à quitter nos bureaux

et nos ateliers, l’endroit dans lequel nous vivons

habituellement, pour aller nous recueillir dans les

maisons de retraite et autres « hauts lieux ».

Comme les Hébreux, nous cherchons

la montagne où Dieu parle

pour la marquer de

la pierre de

notre

adoration.

Le souvenir de

nos pierres levées, de

nos églises et de nos pèlerinages,

nous garantira l’authentique fréquentation

de Dieu. A vrai dire, pourtant,  nous sommes au moins

aussi heureux d’abandonner notre montagne que

nous l’avions été d’y arriver. Le Dieu cherché

n’est pas là, nous n’avons retrouvé

que nous-mêmes. Décidément,

où est-il ?

« Nos

pères ont adoré

sur cette montagne

et vous, vous dites  c’est à Jérusalem

que l’on doit adorer… ?

Jn 4,20



Notre

intimité

avec Dieu a toutes

les peines du monde à ne pas

se convertir en ennui, c’est-à-dire en cet

état où précisément l’objet convoité ne répond pas

au besoin qu’on croyait en avoir. « Crois-moi,

femme, l’heure vient où ce n’est ni sur

cette montagne, ni à

Jérusalem que

vous adorerez

le Père »

°°°

 

 


 

 

 

 




commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon Blogger Template | Gift Idea - Hébergé par Overblog