Les trois dimensions de l'action de grâces
L'action de grâces
est permanente, continue.
La reconnaissance n'est pas un acte occasionnel, passager;
elle doit être une disposition foncière et permanente.
Paul le rappelle en plusieurs occasions
«Soyez reconnaissants!»
Col 3.15
« Quoi que vous fassiez... faites tout...
en rendant grâce à Dieu le Père.»
Col 3.17
«Rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père.»
Ep 5.20
Il n'y a pas de situation dans laquelle un croyant ne puisse louer son Dieu
et lui rendre grâces.
Paul, lorsqu'il écrit l’épître aux Colossiens,
n'est pas en vacances sur quelque plage de l'Adriatique ou de la Méditerranée...
non, il est captif, prisonnier à Rome.
Cela ne l'empêche pas de rendre grâces continuellement.
Il analyse toutes choses avec les yeux de la foi
qui discerne la main de Dieu derrière chaque événement.
Il se réjouit même d'avoir à connaître souffrances et privations
au nom de l'Evangile de Jésus-Christ.
Le Christ, lui-même, avant de se rendre au Mont des Oliviers
Mt 26.30
chante les Psaumes 114 à118
Le grand Hallel chanté à la fin du repas pascal
Avant d'avoir à affronter l'ultime tentation, la dernière offensive de l'Ennemi,
il chante et rend grâces à Dieu.
Il rappelle les grandes délivrances passées, la Mer Rouge qui s 'enfuit ...,
le Jourdain qui recule
Ps. 114
Rappel bienfaisant de la fidélité de Dieu!
«En toutes circonstances, dit l'apôtre, rendez grâces;
car telle est à notre égard la volonté de Dieu en Christ.»
1Th 5.18
L'enfant de Dieu croit que son Père veille sur lui et que
«toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu»
Rm 8.28
Il sait aussi que si lui-même est infidèle, Dieu demeure fidèle
2Tm 3.13
Ces certitudes-là, ces promesses rendent possible l'action de grâces
en toutes occasions.
Cependant, veillons, par souci de fidélité au commandement de l'apôtre Paul,
à ne pas louer Dieu à tort et à travers.
Certes, cette attitude reflète un souci de fidélité
(qui est louable), mais il y a exagération et déséquilibre...
Quand Paul dit «priez sans cesse»,
il n’exhorte pas à passer notre vie à genoux, cloîtré dans une chapelle...,
il définit plutôt l'attitude fondamentale du chrétien,
qui est de tout attendre de Dieu, d'être constamment orienté,
tendu vers Dieu, notre Père.
De même lorsqu’il dit «soyez toujours joyeux»,
il n’invite pas à se réjouir devant la souffrance et les maux de l’humanité,
mais à avoir cette attitude intérieure qui consiste à garder,
en toutes occasions, une paix profonde fondée
sur la certitude que rien ne nous séparera
de sa main.
Ainsi Paul, en nous exhortant à l'action de grâces permanente,
nous invite à une attitude permanente de reconnaissance
pour le don qui est au-dessus de tout don:
le don parfait de Jésus-Christ,
notre Sauveur et Seigneur, en qui nous avons tout pleinement!
Col 2.10
Ne remercions pas aveuglément le Seigneur
pour nos difficultés,
pour nos maux, pour nos problèmes...
qui sont la conséquence directe
du péché de l'homme.
En revanche, ne cessons pas de rendre grâces parce qu'au sein même
de ces difficultés, de ces maux, de ces problèmes,
Dieu est là, nous assurant de sa présence,
de son secours et de la victoire.
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