L
’Evangile,
c’est jouer à
qui-perd-gagne,
c’est détrôner les rois et
couronner l’enfant, le frêle, le
candide, inverser les valeurs, être riche
de rien et fécond de ses pertes; c’est s’ouvrir
à la vie, laisser l’inespéré y poser sa semence.
L’Evangile, c’est jouer à cache-cache avec
la porte d’un Royaume qui tantôt
se dévoile et tantôt
se dérobe. C’est
connaître
le
temps
hors cadran
des horloges, goûter
l’éternité dans le fruit de
l’instant. L’Evangile, c’est jouer à
colin-maillard, avancer les yeux bandés
et ne jamais savoir si celui que je touche, celui
qui m’a touchée, est un mendiant, un roi,
mon frère ou mon Sauveur,
tout cela à la fois.
M MColard,
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