Or,
quand
il se fut
mis à table
avec eux, il prit
le pain, prononça
la bénédiction,
le rompit et le
leur donna
Lu 24:30
Dans
ce geste
culmine le
sens du repas
de la Pâque,
inaugurépar l’invitation
faite à l’autre de venir partager
le pain. L’invité est en hébreu
un oréah , mot dont
la racine signifie
aussi chemin.
Nous pouvons
également
y lire les
mots
or
et
réah
« lumière »
et « parfum ».
Toute personne
avec qui nous partageons
le pain et même ses proches
sont considérés comme des invités.
C’est pour cela que le mot « repas »
se dit « arouha » en hébreu, de
la même racine qu’ « oréah »
/ « invité ». De fait, c’est
le geste du partage qui
confère à l’autre le
statut d’invité.
Ainsi,
partager
le pain , c’est
ouvrir sa maison
à la lumière et au parfum
de la vie . C’est en accueillant
l’autre qu’on est soi-même accueilli
par l’autre, accueilli par la lumière
et le parfum. L’ambiguïté du
« qui accueille qui »
est bien soulignée
par la langue
française,
qui
utilise
le même
mot pour l’invité
et l’invitant : l’hôte !
Le geste du partage du
pain est le signe que l’homme
est toujours engagé dans une relation
avec un autre homme. Etre, c’est
« être avec ». La relation n’est
pas un « en-plus-de-
l’humanité-de-
l’homme »,
mais
le constitue
ontologiquement.
M A Ouaknine
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