divin
divan...^^
J’aurais
bien aimé
rencontrer les
auteurs de la Bible.
Ils ont cheminé en conscience
et en humanité d’une manière souvent
fulgurante. Prenez Abraham : voilà un homme
qui commence par penser que son Dieu lui
demande de sacrifier son propre fils
Isaac. Puis il découvre que ce
Dieu est celui qui interdit le
sacrifice. Abraham, en se
libérant de croyances
obscures
et
oppressives,
prend conscience
qu’il y a une profonde
correspondance entre son
désir vivant de père et le désir
divin. Voilà un récit qui parle au
psychanalyste. Dieu n’est pas ce Père
surpuissant et pervers qui exige notre
souffrance et notre cruauté comme gage
de fidélité… Freud peut dire ce qu’il
veut sur sa non-croyance en Dieu,
il n’en demeure pas moins
pétri – tout juif mécréant
qu’il affirme être ! –
de la parole
biblique.
Il
n’est
donc pas
si étonnant
que Bible et psychanalyse
se rencontrent.,,
Il n’est
pas
étonnant
que nous ayons
spontanément l’image
d’un Dieu tout-puissant.
Enfant, nos parents nous
sont longtemps apparus comme
tout-puissants. C’était rassurant pour
les petits que nous étions. Cette longue
dépendance infantile, nous pouvons la
projeter sur un Dieu Père. Mais, peu
à peu, notre relation à nos parents
va changer, nous allons mettre
dehors l’image fantasmée,
idéalisée de parents et
éducateurs ; de
même que va
changer
notre
image de
Dieu. L’histoire
biblique ne fait que
raconter ce lent changement
de regard sur Dieu, qui passe d’une
posture de toute-puissance à une posture
de relation et d’amour. On peut faire une
première lecture de la Bible via le
prisme de la toute-puissance et
rester dans une relation
infantile vis-à-vis d’un
Dieu gendarme,
d’une sorte
de
gigantesque
surmoi, cet oeil
qu’évoque Victor Hugo.
Dieu surveille tout, contrôle
tout. Mais on peut aller
progressivement vers une
autre pensée sur ce Dieu, qui
devient alors un éveilleur, un accoucheur ;
et non plus un « castrateur ». Je ne suis
plus la chose d’un Dieu dont il fait ce
qu’il veut, je suis un sujet, parlant
à la première personne,
qui lui répond
librement…
M balmary
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