sulamite

Se

présentant

comme un lieu

d’intimité avec Dieu,

la prière met en jeu la

pudeur. En effet, situant

l’être humain « sous le regard

de Dieu », la prière le place

dans une situation de

proximité avec Dieu.

Toutefois cette

« mise sous

regard »

n’équivaut

pas à un « déshabillage

des consciences » ou à une

mise à nu. Au contraire, et selon

la très belle expression de

Daniel Bourguet,

l’intimité

que

crée

la prière

se définit elle-

même comme « une

pudeur partagée » : « c’est

cela l’intimité : une pudeur partagée. […]

le lieu de l’intimité avec Dieu, c’est la

prière. La prière : c’est là que

Dieu nous attend, au plus

intime de notre être,

pour nous faire

connaître

cette

intimité,

où Dieu s’enfouit

et nous enfouit avec

lui, au plus profond de

sa pudeur, en gardant tout

lien de communion avec les

autres.» « Pudeur

partagée », la

prière s’offre

ainsi

comme

le modèle

des relations

que nous pouvons

entretenir non seulement

avec Dieu, mais aussi,

par répercussion,

avec les

autres.