Jean
prit la parole :
« Maître, dit-il, nous
avons vu un homme qui
chassait les esprits mauvais
en usant de ton nom et nous avons
voulu l'en empêcher, parce qu'il
n'appartient pas à notre groupe. »
Mais Jésus lui répondit :
« Ne l'en empêchez pas,
car celui qui n'est
pas contre vous
est pour
vous. »
Les
disciples
en disantt
« il ne NOUS suit pas »,
sous entendent : ils ne te suivent
pas toi, le vrai Christ, l’envoyé de Dieu
et ils en avaient déduit, dans leur système
de pensée, que l’homme devait être
vu comme ennemi de Dieu.
Logique implacable,
non ? Mais
Jésus
comprend
que leur réaction
est le symptôme d’une
maladie plus profonde. Jésus
leur répond : « qui n’est pas contre
VOUS est pour VOUS, ne l’en empêchez pas »
. C’est-à-dire que derrière la question de la
théologie, ce qui est en question,
ce qui est vraiment en
question, c’est que
les disciples,
se sentent
offensés
par
le
fait
que l’autre
ne les suit pas,
EUX. Cela offense leur
sentiment de leur propre
grandeur, cela les met en danger.
c’était une évidence d’être dominant
pour rendre gloire à un Dieu qu’il pensaient
être dominateur.La seconde idée
que nous propose Jésus
est une bonne piste
pour avancer
. Quand il
nous
rend l’envie
de remettre en
cause le cheminement
de quelqu’un d’autre, se demander
d’abord : au fond, qu’est-ce qui me gêne ?
N’est-ce pas seulement que cette
personne ne me suit pas ?
que cela offense l’idée
que j’ai de moi-
même,
ou
la valeur
que je donne à
mes idées ? Ou qu’il
risque d’attirer des disciples
hors de ma chapelle ? Bref, ce récit
nous propose de nous poser à chaque fois
la question devant Dieu, devant le Dieu
qui accueille les enfants, plutôt que de
retrancher autrui sans le connaître
Peut-être, alors, reconnaîtrons
nous l’enfant là où nous
ne voyons qu’un
ennemi ?
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